Every Monday morning, Still in Rock begins the week with an article featuring a bunch of recent releases. I dedicate a playlist to the very best of these articles at the end of each month (link). Make sure you don’t miss anything, join Still in Rock on Facebook (here) and WhatsApp (here). Cheers.

Chaque lundi matin, Still in Rock commence la semaine avec plusieurs sorties qui méritent leur pesant de cacahouètes biologiques. Et à la fin de chaque mois, une playlist rassemble le meilleur de ces articles (lien). Soyez sûr de ne rien manquer, rejoigniez Still in Rock sur Facebook (ici) et WhatsApp (ici). Cheers.

***
Vintage Crop – Serve To Serve Again
LP, Upset The Rhythm, 7 August 2020
[post-punk / post-skate]


EN: Yeah, I’m about to be talking about post-skate. Vintage Crop has released an excellent LP during my summer vacation. With Serve To Serve Again, it decelerates a bit, approaching the songs more like post-punk pieces than real uppercut for hitting the slacker scene. But let us make no mistake, Vintage Crop has lost nothing of its ironic-passive-aggressive language as one can hear with the excellent “Streetview” – a song about gentrification, told with the phlegm of an old punk damaged by time. This track is extremely well constructed; this, generally speaking, is what distinguishes Serve To Serve Again from the band’s previous releases. The voice is well recorded, and the lyrics play also a central role as evidenced by “The Ladder” which makes a sharp criticism of social reproduction. It’s excellent! Only the finale – starting with “Just My Luck” and the story of a guy who doesn’t want to miss the bus – makes us think that Vintage Crop isn’t finished yet with the overflowing testosterone post-skate music for young adults. To put it differently, Serve To Serve Again has it all, it’s one of the great hits of 2020 – [favorite song: “The Ladder“, I think, for now].
FR: Eh ouais, ça va encore parler post-skate, n’en déplaise à certains. Durant mon absence, Vintage Crop a fait paraître un excellent LP qui mérite les honneurs de la scène… même si, en réalité, tout ne s’y rattache pas. Sur Serve To Serve Again, Vintage décélère un peu, il aborde davantage les morceaux comme des pièces de post-punk que de véritables scud’ pour cogner la scène slacker. Mais ne nous y trompons pas, Vintage Crop n’a rien perdu de son langage ironico-passif-agressif, preuve en est avec l’excellent “Streetview“, un titre qui dénonce la gentrification avec le flegme d’un punk abimé par le temps. Ce titre est extrêmement bien construit; c’est, généralement, ce qui démarque Serve To Serve Again des précédentes sorties plus énervées. La voix est également bien présente et les textes ont gagné en consistance, preuve en est avec “The Ladder” qui fait une critique acerbe de la reproduction sociale. C’est excellent ! Seul le final vient nous replonger dans le Vintage Crop coup-de-poing avec “Just My Luck” et son récit d’un type qui ne veut pas louper le bus. Le groupe n’en a pas encore fini avec le post-skate pour jeunes adultes trop-plein de testostérone. Pour le dire différemment, Serve To Serve Again a tout pour lui, c’est l’un des grands hits de 2020 – [titré préféré : “The Ladder“, je crois, pour l’instant].


***
Helvetia – This Devastating Map
LP, Joyful Noise Recordings, 7 August 2020
[spectral psych pop]

EN: Months! I’ve been waiting several months for the release of this album. The video of “Reaktor” had indeed let me think the band was preparing its best LP. And it was, indeed. This Devastating Map was released just a few weeks ago, and I can’t get tired of listening to this pop music melted in a free jazz universe. “Devastating Map“, the very first song, is the quintessence of what’s coming. Helvetia seems to have listened to a lot of spectral pop music. He follows up with a noisier track and bridges the two with “How Does It Feel?“. In the end, the experience reminds me of Jackson Scott, it’s as mysterious yet groovy LP. Helvetia has created more of an experience than an album – [favorite song: “Devastating Map“].
FR: Des mois ! Voilà plusieurs mois déjà que j’attends la sortie de cet album. La vidéo de “Reaktor” m’avait effectivement laissé penser que le groupe préparait son meilleur LP. C’était le cas. This Devastating Map est sorti il y a quelques semaines à peine, à ne je me lasse pas d’écouter cette pop complètement fondue dans un univers free jazz. “Devastating Map“, le tout premier, représente la quintessence de ce qui nous attend. Helvetia semble avoir écouté beaucoup de pop spectrale, et ça s’entend. Il enchaine avec un morceau plus noisy, avant de lier ces deux intentions sur “How Does It Feel?“. Au final, l’expérience me rappelle à Jackson Scott, elle est tout aussi mystérieuse que groovy, mais encore faut-il vouloir y regarder de très près. Helvetia a voulu créer une expérience plus qu’un album, je crois – [titré préféré : “Devastating Map“].

***
Cut Worms – Sold My Soul EP
EP, Jagjaguwar, 30 July 2020
[martian folk]

EN: Cut Worms – the magician – will come back at the end of the year with a second LP testifying his Martian loves. In the meantime, he just released five mystical ritornello composed on a dusty old piano. His music reminds me of an old romance, somewhere between the 50s and the 70s. Maybe it’s the story of the Lost Generation. These songs have something of Hemmingway, F. Scott Fitzgerald and other fallen poets. Yeah, there’s something of a lost greatness, which only adds to his music emotionality – [favorite song: “God Bless The Day“]. 
FR: Cut Worms le magicien reviendra en fin d’année avec un deuxième LP qui nous rappellera à ses amours martiens. En attendant, il fait paraître cinq morceaux dans un EP fidèle à son univers de ritournelles au coin d’un vieux piano poussiéreux. Il y ajoute un côté mystique qui n’est pas pour me déplaire. Cut Worms, c’est la romance d’une Amérique disparue, quelque part entre les années 50 et 70s. Peut-être est-ce celle de la Génération Perdue. Ces titres me renvoient toujours à Hemmingway, F. Scott Fitzgerald et autres poètes déchus. Ouais, il y a quelque chose d’une grandeur perdue, ce qui ne fait jamais que rajouter à l’émotivité de sa musique – [titre préféré : “God Bless The Day“]. 

***
Quichenight – Tesago
LP, 7 August 2020
[jizz jazz]
EN: September will sting. To remedy this, Quichenight offers a tropical experience to remind us of those long, empty days drinking cocktails on a deckchair – the kind we’ve never experienced. The songs follow one another with the nonchalance of a great jizz jazz album, the flow of an old guy who’s been sitting on a bench under the sun for too long, and the pop music of a fallen star (à la Durutti Column). The whole thing sounds desolate, which contrasts perfectly with Quichenight’s paradisiacal universe – [favorite song: “Music Heaven“].
FR: En septembre, ça va piquer, la rentrée, tout ça tout ça… Pour l’occasion, Quichenight nous propose une expérience tropicale à nous rappeler ces longues journées à boire des cocktails sur un transat, le jour de truc que l’on n’a jamais fait de toute façon. Les morceaux s’enchainent avec la nonchalance d’un album de jizz jazz, le flow d’un vieux type resté trop longtemps sur un banc au soleil, et la pop d’une star déchue (à la Durutti Column). Le tout a des airs un peu désolés, ce qui contraste parfaitement avec son univers faussement paradisiaque. Bien joué – [titré préféré : “Music Heaven“].

***
Bonus:
Frankie and the Witch Fingers – “Sweet Freak

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *