Still in Rock présente : The Lemons (Twee Pop)

The Lemons, c’est Five or eight friends who have nothing better to do than eat healthy foods and have healthy conversations and then sing a bunch of gibberish until they fall down laughing, which usually takes less than a minute“. Les Lemons sont un nouveau groupe Burger qui vient de faire paraître son premier album, Hello, We’re The Lemons. Et le voilà déjà parmi les meilleurs représentants de la Twee Pop. Késako ? “Something that is sweet, almost to the point of being sickeningly so. As a derogatory descriptive, it means something that is affectedly dainty or quaint, or is way too sentimental. In American English it often refers to a type of simple sweet pop music, but in British English it is used much more widely for things that are nauseatingly cute or precious. It comes from the way the word sweet sounds when said in baby talk”. Pour faire simple, un twee, c’est une sorte d’hippie toujours heureux, qui se ballade avec DVD de Wes Anderson à la main. Avec les Lemons, on retrouve ce monde féérique tout aussi inventé que vanillé (parfum cupcake). Et si ce groupe diffère de la line-up habituelle de Still in Rock, c’est qu’il y a bien une bonne raison…

Ce premier album du groupe se compose de 28 morceaux, il y a donc forcément des pertes. Tachons d’y voir plus clair. Parce que Everybuddy’s a Lemon (slogan du groupe), il commence logiquement avec “Lemon Lime“, sorte de folk qui va nous poursuivre tout l’album. “Baby With A Big Head” est plus bedroom, “Best Day” plus Twee encore, c’est le plus beau jour de ma vie. Parfois, les Lemons s’inspire des sonorités plus lo-fi des Velvet, c’est le cas sur “Kool-Aid Box“. On se dit alors que les mélodies sont belles et que les Lemons, c’est plus qu’une petite pop à faire frémir les adolescentes. “Margo” refait le coup et “Jelly Bean” confirme l’attachement des Lemons pour la scène indépendante, loin des mieleries de la folk la plus moderne. 

Lazy Day” est plus analogique, assurément plus Burger. Ces sonorités à la Free Weed rappellent la pop des années ’80, pour le meilleur. “Jeffrey’s House“, pour sa part, laisse entrevoir un brin de proto-pop psychédélique, tout en mignonnerie et drogues dures. Vient alors le plus long titre de l’album, 2 minutes pour un long jam à la Lemons, j’ai nommé “JJ’s House“. Et puis, les Lemons concluent finalement sur “We Are The Lemons“, marshmallow/feu de camp.

Finalement, cet LP est bien plus intéressant que ce qu’une rapide écoute laisserait présumer. Il est possible que les Lemons soient les anti-Twee de la scène, parce que l’on ne peut s’empêcher de soupçonner une constante ironie qui le distancerait de ce lifestyle qui semble pour le moins incompatible avec celui de Burger. Une majorité de ces morceaux ne restera pas dans la mémoire collective, mais il est fort possible qu’ils soient un moment perchés dans notre inconscient, là où il fait beau, dans ce petit coin de bonne humeur que l’on a tous (hello conducteur de métro). Alors, vous reprendrez bien une tranche de cupcake ? Paraîtrait même que la série Portlandia ait repris. Parce que finalement, les Lemons sont à la Twee ce que Portlandia est à Portland…

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