ENGLISH

(french below)

I have many times written about TH da Freak’s music. I said it, and I say it again, I consider TH as the best French artist. It was obvious I was going to publish something about Coyote, his new album.

This album is not like the others. Coyote is surprising while staying in the continuity of a movement started a few years ago. To tell you the truth, I would have been surprised to hear new slacker punk songs, raw, even brutal new material. But rather than engage in a long article, I’ll use a concise format, which I believe has the merit of clarity. Here is Coyote in just three points:

1- The TH slacker is… almost dead. With Coyote, no more odes to slackerism. But let’s not be mistaken: Coyote is not slacker, but it is not anti-slacker. One finds many touches of humor, fun and colors.

2- With Coyote, TH seems to accept Elliott Smith in his music. Quite a few Flippin’ Freaks bands have gravity around Elliott’s music… but not TH. Coyote doesn’t hide his sadness, and, despite the fun I mentioned, Coyote explores TH’s  spleen without any parallel. This makes Coyote a real emotional elevator, something new in TH’s music.

3- What strikes me the most with Coyote is the sincerity that TH puts in it. I do not say that his previous albums were deceitful or hypocritical, but I do say that, for the first time I think, TH does not hide his message under any bashfulness. This way of delivering himself is so new that I wonder about the reception his public—often in derision as a means of escape—will give. Two weeks ago, TH gave an acoustic show, and it was clear part of the audience seemed to be unwilling to give way to the authentic, sometimes difficult lyrics. They were covering the fragile moments with laughter. While it’s easy to always hide behind irony, I note the courage it must have taken to write, record and release this album. Let’s hope that it will be appreciated for what it truly is.



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FRENCH

J’ai de nombreuses fois écrit sur la musique de TH da Freak. Je l’ai dit, et je le redis, je considère TH comme le meilleur artiste français. Il était donc évident que j’allais, un jour ou l’autre, publier quelques lignes à l’endroit de Coyote, son nouvel album.

Cet album n’est pas comme les autres. Coyote opère de nombreuses ruptures, mais dans la continuité d’un mouvement amorcé il y a quelques années déjà. Pour tout dire, j’aurais été surpris d’entendre de nouveaux morceaux slacker punk, des choses brutes, brutales même. Mais plutôt que de me lancer dans une longue chronique, je vais utiliser un format concis, qui, je crois, a le mérite de sa clarté. Voici Coyote en trois points seulement :

1- Le TH slacker est… quasi-mort. Avec Coyote, fini les odes à la déconne. Mais ne nous y trompons pas : si Coyote n’est pas slacker, il n’est pas anti-slacker pour autant. On y trouve de nombreuses touches d’humour, du fun, des couleurs.

2- Avec Coyote, TH semble accepter qu’Elliott Smith rentre dans sa musique. Ils sont nombreux, les groupes de Flippin’ Freaks, a gravité autour de la musique d’Elliott… mais TH avait toujours fait figure d’exception. Coyote ne cache pas sa tristesse, et, en dépit du fun que je relevais dans mon premier point, Coyote explore le spleen de son auteur sans aucun pareil. Cela fait de Coyote un véritable ascenseur émotionnel, chose nouvelle dans la musique de TH.

3- Ce qui me marque le plus à l’écoute de Coyote est la sincérité que TH y met. Non pas que ses albums précédents soient fourbes, ou hypocrites, mais, pour la première fois je crois, TH ne cache son message sous aucune pudeur. Cette façon de se livrer est tellement nouvelle que je m’interroge quant à la réception qui lui sera faite par un public souvent dans la dérision comme moyen de fuite. J’en veux pour exemple un récent concert acoustique auquel je me suis rendu il y a quelques jours à peine. Une partie du public de TH semblait ne pas vouloir laisser place aux paroles authentiques, parfois difficiles. Cette audience couvrait les moments fragiles de rires et de déconne. S’il est facile de toujours se cacher derrière une ironie bien sentie, je relève le courage que l’écriture, l’enregistrement et la sortie de cet album a dû demander. Espérons qu’il soit apprécié à la juste valeur.