Album Review : Murals – On A Passing Cloud (Rétro Pop Folk)



Album Review : Murals

On A Passing Cloud




Murals, mais qui doit-on remercier pour leur existence ? Formé à Louisville en 2006 à la sortie de la High School, Murals vient tout juste de faire paraître son premier album, On A Passing Cloud. Dès les premières secondes, on comprend ce que le groupe a pu faire six années durant : expérimenter des sons, des techniques de production, faire varier la voix Jacob Weaver, mélanger les genres et retravailler cette extraordinaire texture musicale.

Après l’apologie du détail du fabuleux Portamento des Drums, voilà celle de Murals, côté Folk. La musique de ce groupe est d’une telle délicatesse que l’on se croirait plongé dans l’univers idyllique des folles années 70′, à la sortie d’un bal de promo. On A Passing Cloud semble avoir été laissé sur un banc de longues heures au soleil et voilà le résultat : huit titres pastel où l’on réapprend à écouter la moindre variation, s’émouvoir de chaque sonorité.


Le nom de l’album est tellement bien choisi qu’on ne saurait écouter l’opus sans l’avoir à l’esprit. La musique de Murals est tout aussi éphémère que nuageuse. Écouter On A Passing Cloud, c’est apprendre à apprécier les lenteurs de la vie, ses couchers de soleil clichés autant que ses nostalgies. Place à la critique détaillée :


  • On A Passing Cloud : Jacob Weaver joue de nombreuses variations vocales que la musique sait parfaitement accompagner : “On A Passing Cloud” est parfois pop, parfois simplement rétro, mais toujours excellent.
  • Cereal : Une courte pièce faite d’une folk-pop usant merveilleusement d’un background en stéréo qui plonge l’auditeur en plein de leur univers. Le final ne peut laisser de marbre, la guitare de Murals, c’est aussi quelque chose…
  • Eyes Of Love : L’un des meilleurs titres du groupe, une pièce à ce point originale que Murals s’y fait une place parmi les meilleurs de l’année. Ce genre de titre n’existe plus en 2012 et l’anachronisme de leur création lui donne une importance toute particulière… Ce piano est aussi l’un des plus jouissifs des derniers mois.
  • Were You Dreaming : Prenez le temps d’écouter ce titre, au calme, loin de toute agitation. Une fois chose faite, réécoutez le encore, sans plus attendre. Vous voilà à présent au paradis, un monde où la musique vous sert à ouvrir la porte du jardin d’Edem. Vous venez de vivre une fabuleuse expérience, libre à vous de la renouveler autant de fois que vous le désirez.
  • This Years House : On ne s’y attend pas nécessairement après la première écoute, mais “This Years House” fait partie de ces titres de l’opus qui pénètre le plus l’inconscient.
  • Turning Still : Que cette pièce musicale est intrigante. Fait du plus sensible groove au monde, “Turning Still” est ce genre de morceau qui vous fait plisser les yeux et hocher la tête. On ne saurait jamais oublier ces quelques minutes, Murals, merci pour ça, vous venez de gagner notre coeur.
  • Golden Arrow : Vous vous souvenez de cette boum façon bal de promo, en fin de soirée, lorsque seuls quelques ballons trainaient sur le sol ? Et bien, ce soir-là, “Golden Arrow” était le titre que le vieux vinyle du gardien faisait tourner. Que de souvenirs.
  • Lunar Love : On A Passing Cloud qui se transforme en berceuse puis en bal, c’est pour le moins étonnant. Murals est définitivement plein de ressource, et une fois encore, c’est un immense travail studio qui donne à ce titre toute sa force.


On A Passing Cloud est jouissif pour ces nombreux détails, pour donner à l’auditeur toute l’attention qu’il demande. Plus les écoutes passent et plus l’album devient merveilleux. Sa courte durée (seulement plus de vingt minutes) nous rend esclaves d’une écoute à répétition qui s’avère absolument essentielle. Ayant fait paraître cet opus sans l’aide d’aucun label, on se dit que ces derniers n’auraient pu jouer un autre rôle que celui de promoteur.


Cet opus révèle parfois quelques ressemblances, dont une frappante avec The Caretaker (ici). En réalité, Murals élève le genre en des sphères encore inconnues. Cette Sun Puzz Music est le fait de quatre garçons qui ont de la suite dans les idées et un grand talent imaginatif. Et vous savez quoi, lorsque l’on demande au groupe quel est son titre préféré de l’album, il répond “Terry’s Got the Big Bucks“, un des titres cachés. Comment le sais-je ? Réponse très prochaine avec la publication de leur interview par Still in Rock …


Note : 8,3 / 10 (barème)


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