Album Review : Weird Dreams – Choreography (Indie Pop)

Album Review : Weird Dreams

Choreography


Weird Dreams. Originaire de l’East London, ce sont quatre artistes humbles et talentueux qui composent ce groupe pop dont le premier opus, “Choreography”, sortira le 2 avril prochain.

À l’évidence, cette musique est moins éclectique que celle de l’Album Review de la semaine dernière lorsque j’encensais Yellow Ostrich. Il n’en reste pas moins que bien des aspects de la pop sont ici explorés. Si de nombreux titres sont faits d’une pop lo-fi très ensoleillées, façon pop californienne, on fleurte régulièrement à l’écoute de ce “Choreography” avec une pop psyché brumeuse et nébuleuse. Plus encore, on sera, tout au long de ce chemin en forêt, parfois étonné de croiser une pop-rock énergique, parfois surpris de croire à une résurgence des Beach Boys, Smiths, Stone Roses et autres groupes hippies.

Tellement peu de blogs et autres magazines parlent de Weird Dreams que ça en devient … weird. À l’évidence, ce groupe manque de visibilité, car absolument rien n’est à envier à des groupes tels que Tennis, Beach Fossils, Big Deal, Givers en j’en passe (voir ce lien pour les groupes d’Indie Pop chroniqué par Still in Rock). Leur leader, Doran Edwards, évoque le groupe tel “a bitter sweet pop band with twists”, et ce sont ces torsions qui donnent à Weird Dreams une couleur toute particulière qui mérite tous les honneurs.

Les paroles, très insouciantes et souvent en rapport avec le thème de l’adolescence, révèlent la légèreté apparente de l’opus. C’est en dégustant cet opus au soleil d’une terrasse du Jardin du Luxembourg que ces quelques mots sont apparus, je vous en livre l’intégralité, place à la critique détaillée :


  • Vague Hotel : Un titre étonnement proche de l’univers de Django Django pour entamer cet opus. C’est avec panache que Weird Dreams introduit ces douze titres.

  • Hurt So Bad : Moins efficace, moins pertinent, moins original. Ce titre, bien que plaisant, n’emportera pas les foules.

  • Holding Nails : De façon similaire à “Hurt So Bad“, ce morceau est trop lo-fi et trop peu original pour marquer les mémoires. Il y a tout de même quelque chose de très Queen.

  • Faceless : Les premiers riffs de “Faceless” sonnent différemment, nous sommes en présence d’un titre qui définit très précisément le genre musical de Weird Dreams. C’est une psych-pop lo-fi ô combien méritante que le groupe nous délivre, un titre où la voix de Doran Edwards est plus mise en valeur, un titre que l’on aime écouter pour son rythme entrainant et catchy.

  • Little Girl : Quatre minutes et trente secondes d’un Weird Dreams auteur d’une excellente pop. “Little Girl” est l’un des premiers titres que l’on écoutera cet été, une mélodie qui, façon The Drums, séduit tout en subtilité. Les guitares y ont ce petit plus très envoutant.

  • Suburban Coated Creatures : Double jeu de guitares, un autre morceau convaincant dont on ne sait se défaire facilement. On s’y ballade à travers les différents genres de la pop, un plaisir.

  • 666.66 : À l’évidence l’un des titres les plus marquants de l’album. Ce “Did you see me” savamment distillé marque notre inconscient et réapparait joyeusement à chaque écoute. Un autre morceau pop de succulent dont toute l’ampleur se révèle à la 3ème minute.

  • River Of The Damned : L’un des titres les plus creux de l’album, curieuse sensation après l’écoute de “666.66“. Bien que délicat, “River Of The Damned” est trop égal à lui même. Est-ce pour autant mauvais ? À l’évidence non, la force de Weird Dreams et d’une recette qui fonctionne.

  • Velvet Morning : L’on retrouve la pop très commune des premiers titres de cet opus, un lo-fi certes plaisant, mais qui s’avère trop peu travaillé.

  • Summer Black : Autre titre a écouté cet été, je m’y vois déjà, à écrire un article aux alentours du mois de juin, citant ces quelques propos comme preuve de mon avertissement, chiche ?

  • Michael : Ce morceau fait lui partie des meilleurs de l’opus, l’originalité se confond avec la créativité d’une formation décidément prometteuse.

  • Choreography : “Choreography“, ou comment conclure en toute beauté. Une fois de plus, l’on écoute la voix de Doran Edwards, et on s’en délecte. Ces dernières minutes ne donnent qu’une envie : repartir pour une seconde écoute. La dernière d’entre elles est particulièrement divine.

C’est avec un “Choreography” extrêmement complet que la formation se présente à nous, un opus pour lequel j’ai le plus grand intérêt : tout amateur de pop music californienne sera comblé de découvrir une formation de cette qualité. Ce n’est pas tous les jours (ni toutes les semaines, ni même mois) que l’on rencontre des artistes capables d’autant de finesse musicale.


La pop de Weird Dreams est de haut vol lorsqu’on est en présence de “Little Girl“, “666.66“, “Summer Black” et “Michael“. Sous le charme mes amis, je suis sous le charme. Je ne puis vous souhaiter qu’une seule chose : venir me rejoindre au pays des doux rêveurs.



Note : 8,1 / 10 (barème)


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