Still in Rock présente : Lance Bangs (Pop)

Lance Bangs est le projet de trois artistes originaires de Richmond (Virginie). Précédemment connus sous le nom de Collin Thibodeauxx, ils reviennent avec un nouvel EP via Danger Collective Records et Citrus City. Il faut dire que reprendre le nom du moviemaker des clips de Sonic Youth, Nirvana et Pavement, c’est quand même plus cool. Lance Mountain est composé de 5 morceaux super inspirés, sorte de pop un peu weirdo qui n’en oublie jamais l’essentiel : sa mélodie.

Dig” est un excellent point de départ. Lance Bangs “wants some drugs” et “a kiss”. Il maitrise déjà parfaitement sa pop qu’il nous sert avec pile ce qu’il faut d’effets sur la voix. Sur une base de jangle pop, il prend ce 1% noisy qui rajoute en intensité, c’est trop court mais imparable. Vient alors “Sneakin’ Out” qui est tout aussi bon. Il y a quelque chose de très Ty Segall dans la voix de Collin et le refrain super nineties nous fait miroiter d’autres horizons. Le morceau est dense, la pop de Lance Bangs soutenue, comme l’odeur du sang dans le château de Dracula.
#1 Single Released On 420” dénote avec un son très Ween, ce groupe mythique capable de Pure Gava. La dernière phase est bien plus psychédélique, non pas que je ne veuille pas citer Mac DeMarco, mais on s’en approche parfois. 
“when you tried to break my heart
but i only got a sprain
remember?”
Football” est une fois encore très bien produit. Faire un titre sur le football est parfaitement cheesy, on ne saurait que valider. Difficile de croire par ailleurs que Lance Bangs produise tout dans sa chambre. La force du groupe est d’arriver à mêler nervosité et chill, l’un avec la voix, l’autre avec le son de la guitare. Et puis, la batterie est très percutant, c’est ce qu’on lui demande, après tout. Sur “Let it Grow” Lance Bangs adopte définitivement le penchant hip hop qu’il avait amorcé quelques minutes plus tôt. Une fois encore, ça fonctionne sans le moindre accroc. Bienvenue dans la schizophrénie des gens capables d’écouter un morceau 10 fois de suite.

Au final, Lance Moutain fait exactement ce qu’un EP devrait faire : tenter plusieurs directions et jouer avec les codes de la musique pour essayer de s’approcher d’un son singulier. Lance Bangs a désormais plusieurs flèches à son art, libre à lui de tirer celle de son choix. Difficile de trouver le moins défaut à cet EP, ça fait longtemps que l’on n’était pas tombé sur une si belle découverte en matière de pop et de là à parler d’énorme claque pop, il n’y a qu’un pas que je franchis allégrement. Lance Bangs vient de gagner ses galons, vivement le premier album.
D’ici là, 35 cassettes de cet EP seront vendues au prix de 5 dollars. Manque de bol, les frais de port sont estimés à 11 balles. Alors, vivons le tout digital, vivons heureux, vivons Bang Bangs.

(mp3) Lance Bangs – Sneakin’ Out

(mp3) Lance Bangs – Let It Grow

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