Still in Rock présente : Acapulco Lips (Garage Surf)

Acapulco Lips, c’est un trio originaire de Seattle à tendance garage surf. Autant le dire d’entrée, un groupe de surf à Seattle c’est un peu comme un groupe de jazz en Australie, ça semble ne pas faire sens, mais c’est suffisamment bold (que je ne traduirai pas par couillu) pour attiser notre curiosité. Le groupe avait fait paraître un premier EP self-titled en 2013 et voilà qu’il a enfin sorti son premier LP il y a quelques semaines à peine via Killroom Records. Les amateurs du genre seront comblés et les autres y trouveront une nouvelle bouffée d’air pour se rappeler que septembre, c’est toujours l’été.









My Time“, c’est un titre de bienvenue dans l’univers très vahiné d’Acapulco Lips. Maria-Elena Juarez attaque fort avec un phrasé quasi Riot grrrl, nous sommes tout ouïe. “Awkward Waltz” enchaine sur ce qui ressemble bien à un single. Les Spats n’ont jamais été aussi présents et Maria se rapproche de Shannon pour notre plus grand plaisir. Acapulco Lips n’en oubli pas son orgue, un instrument pourtant clé dans la discographie des meilleurs groupes de surf. Ce morceau frôle la partition cheesy, c’est une excellente nouvelle. 




Wake Me” nous emmène sur une terre où les surfeurs mangent des drogues psychédéliques en tous genres. La voix de Maria-Elena Juarez manque parfois en justesse, ce que ce morceau fait ressortir. Il n’en demeure pas moins que “Wake Me” est au moins aussi entrainant que les autres. Et puis, “Gotta Know” conclu la face A sur un peu plus de pop. 









Tonight” est meilleur que les autres parce qu’il maintient l’énergie surf du groupe tout en y ajoutant une sacré dose de bubblegum. Bien entendu, le même esprit mid-fi règne encore et toujours sur l’ensemble du morceau qui fait le pont entre Peach Kelli Pop et les Surfaris. Vient ensuite “Shoes On” et son introduction plutôt épique. Acapulco Lips excelle sur les phases de surf, ce que ce morceau illustre parfaitement.







Hangover Blues“, c’est l’une des meilleures phases instrumentales de cet album. Beaucoup de groupes de surf music oublient ces solos qui font pourtant l’identité du groupe. Acapulco ne rigole pas avec les codes, c’est appréciable. “Marching of the Bees” laisse place à la voix de Christopher Garland, on passe (sorry). “No Longer” conclu l’expérience sur quelques airs de garage pop. C’est agréable, mais je crois Acapulco Lips être meilleur lorsqu’il ne délaisse pas trop son identité sonore. Comme d’hab, le groupe vient nous éblouir une dernière fois avec le solo des dernières secondes, c’est bien joué.








Au final, la maitrise technique d’Acapulco Lips lui permet d’aborder sereinement le genre “surf garage” qui demande ses solos et autres envolées vers la maverick. Acapulco Lips délivre ici un album fort convaincant parce que mélodique et inventif. Surtout, le groupe atteint les sommets lorsqu’il mêle surf music et bubblegum, ce qu’il fait sur “Tonight” et une poignée d’autres. Bien entendu, la présence de Davy Berruyer à la batterie (un français) ne saurait aucunement influé sur notre jugement. Acapulco Lips peut voir beaucoup plus loin. Nous serons là, un cocktail à la main.




(mp3) Acapulco Lips – Tonight



(mp3) Acapulco Lips – Shoes On





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