Still in Rock présente : Junkie (Pop Lo-fi)

Junkie est un groupe originaire de San Antonio (Texas) qu’il va falloir surveiller de très près. Le groupe est apparu en 2015 avec un premier EP dénommé Stupid Feels avant de revenir avec deux singles, “Goofs” et “Dazed And Confused“. Quelques emotional sHits plus moin, il a enfin fait paraître son premier album, w/e, en mai dernier. Les morceaux ont tous un intérêt et sont suffisamment longs pour qu’ils nous emportent dans une petite croisade contre la pop trop prévisible. 
I Like The Things You Say“, le premier morceau, est une superbe pièce de musique à mi-chemin entre jangle pop et pop lo-fi à tendance lymphatique. “w/e” est plus rythmé, surement plus proche de la scène garage pop. “Glued Ghouls” accentue le mouvement avec un titre plus saturé que les deux précédents. Le titre a lui aussi ses phases instrumentales très singulières. Le son très eighties déniché par le groupe fait des merveilles avec cette batterie dont la sècheresse rappelle 2003. 
Bowls” est introduit par Spicoli (vidéo) et une fois encore, Junkie excelle dans le style recherché. “Hurl” est tout aussi tonitruant, toujours avec une voix lo-fi et une orchestration très riche. La dernière boucle est particulièrement bien trouvée, on tire vers de la musique psychée avec brio. Alors que l’on croyait avoir fait le tour de la question, “Always Bummed Always in Love” vient encore apporter quelque chose de nouveau à cet album décidément étonnant. Junkie est plus proche de la nonchalance nineties que sur les autres morceaux, surement est-ce le spirit de DIIV qui vient se manifester par touche.

I’m Not Complaining (I Think I Like It)” attaque la face B dans un élan plus spleenétique. “Oh Wonder” semble lui aussi rechercher à créer la déprime du dimanche soir. “Sick Boyz” enfonce le clou. Un peu à l’image de la photo du groupe sur Bandcamp, nos cheveux semblent fondre avec des pizzas et notre t-shirt des Dodgers se fait la malle. “Olives Owner” réactive la machine à hits, la fin de l’album s’essouffle un peu mais conserve toutefois son originalité. “(Whatever)” nous achève sur quelques accords à la limite du shoegaze. C’est l’un des meilleurs titres de l’album !
Au final, cet album est l’une des excellentes surprises pop de l’année. Le groupe y flirte avec pop spectrale, pop garage, jangle pop et j’en passe de sorte à créer un LP multi-facettes qui maintien une forte identité.  Junkie sort de nulle part et délivre là un LP de très haut vol, chapeau bas.
Junkie est revenu en septembre dernier avec deux nouveaux morceaux. “Eventually Nothing Left” est un morceau particulièrement intéressant en ce qu’il mêle garage lofi à tendance surf avec un son de pop spectrale à la Jackson Scott. Il y a donc la chaleur d’un genre musical associé à l’été et la froideur du monde des esprits. “I Know I’m Not Bad” penche ensuite vers le deuxième style, un titre plus lancinant qui n’en demeure pas moins captivant. Ces deux titres sont tout aussi prometteurs que l’album et que les Bong Kisses sortis depuis. Son deuxième album devrait paraître au début de l’année 2017, déjà une bonne nouvelle.

(mp3) Junkie – Eventually Nothing Left

Tracklist :
1. I Like The Things You Say
2.

w/e
3. Glued Ghouls
4. Bowls
5. Hurl
6. Always Bummed Always in Love
7. I’m Not Complaining (I Think I Like It)
8. Oh Wonder
9. Sick Boyz
10. Demons
11. Olives Owner
12.

(Whatever)

Liens afférents :
Article sur Jackson Scott
Article sur le groupe Calypso

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *