Nick Lowe, le véritable Jesus of Cool. Rembobinons. Nick Lowe va commencer à jouer de la musique en 1966 avec les Kippington Lodge. A cette époque, Nick Lowe n’a que 17 ans et joue de la folk blue-grass. Il jouera ensuite pour les Brinsley Schwarz et Elvis Costello reprendra l’un des titres du groupe, “(What’s So Funny ‘Bout) Peace, Love, and Understanding“, pour en faire l’un de ses plus grands hits. Nick Lowe était alors lancé pour une longue carrière. En 1976, Nick fait paraître son premier 7inch, “So It Goes” b/w “Heart of the City”, qui sera le premier single de Stiff Records. Et puis, en 1977, Nick Lowe fera paraître un EP nommé Bowi, une réponse à l’EP Low de David Bowie. Le premier album de Nick Lowe sortira finalement sur Demon Records (également label de Ian Dury et T-Rex) en 1978. Jesus of Cool sera renommé Pure Pop for Now People pour sa sortie américaine. Depuis, Nick Lowe a fait paraître plus de 10 albums. Cet artiste dégage l’ultime sensation que tout ce à quoi il touche se transforme en or. La pureté de sa voix y est surement pour beaucoup. Elle laisse place à une grande part d’humanité, une chaleur toute particulière.
Jesus of Cool est l’un des meilleurs albums de Power Pop de tous les temps. Véritablement, Jesus of Cool est un album de Powerful Pop. La force d’entrain des 11 titres de l’opus n’a que peu d’égal. On se trouve rapidement transcendé par une Pop si efficace qu’il en devient souvent difficile de l’accepter. Les premières minutes de l’album avec “(I Love the Sound of) Breaking Glass” sont immortelles. Le son de la guitare y est si délicat qu’il est impossible de ne pas voir le génie de ce titre. C’est d’ailleurs l’un des morceaux phares de Nick Lowe. On y trouve quelque chose de très pur, un peu comme le faisait son grand ami Mickey Jupp. “Little Hitler“, titre de surf music façon Beach Boys, se marie parfaitement à des paroles qui auraient fait pâlir le petit moustachu. Inutile de nier l’influence Beatles de “Tonight“. On y ajoute une petite touche Johnny Thunders (article) pour un résultat très charismatique. Les chœurs à la Elvis Costello, la voix sur plusieurs bandes à la CCR, ce titre est un autre immortel.
Comment ne pas tomber raide dingue de “Nutted by Reality” ? On touche là à l’absolue perfection Pop. Allier Power Pop et Jangle si brillamment aurait suffit à faire de Jesus of Cool un album de légende. Puis vient  So It Goes“, assurément l’un des morceaux les plus extraordinaires de toute la discographie de Nick Lowe. En fait face à l’un des tous meilleurs titre pop des années ’70. Bande son d’une vie, “So It Goes” est imparable, magique et féerique. “No Reason” est l’un des titres les plus atypiques de l’album. Vient ensuite “Marie Provost“, typiquement le genre de titre qui rappelle la Belle Epoque américaine, celle d’American Graffiti. Ce titre rappelle les sonorités colorées du “Ridin’ in My Car” de NRBQ. 36 Inch High” est un titre plus noir que les autres, genre de farwest éloigné du reste de l’album. Ce titre fini par s’imposer au fil des écoutes comme l’un des plus indispensables de l’album. Façon Big Star. L’album se conclut sur “Heart of the City“, le premier titre sorti par Nick Lowe. Ce titre répondra facilement aux attentes des amateurs de Power Pop/punk-ish, plus dans l’esprit de Wreckless Eric, ou du génial “Do Anything You Wanna Do” de Eddie & The Hot Rods. La version télé de 1978 vaut le détour (lien).
La musique de Nick Lowe rappelle souvent le tout meilleur des plus grands noms de la scène indépendante. Nick Lowe est aujourd’hui une véritable légende vivante. Sa musique symbolise l’Amérique centrale, ses belles mélodies et ses sonorités chaleureuses. Elle communique une joie de vivre comme seul le best de la Power Pop aura réussi à le faire. Ses attirances Folk ont toujours porté Nick Lowe vers de belles mélodies, en atteste encore sa session BBC de 2007 (lien). Chacun des albums de Nick Lowe contient sa part de magie. Il fait désormais partie de ceux qui auront changé beaucoup dans le monde de la musique. Lui qui chante encore “Cruel to be Kind” n’a jamais cessé d’être un artiste généreux. Un peu comme Jonathan Richman (article). La marque des tous meilleurs.

 

 

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