Anachronique : Jonathan Richman (Indie Pop)

Jonathan Richman. Sa carrière musicale est absolument exceptionnelle, son talent n’a que peu d’égaux, aujourd’hui, Still in Rock s’attaque (depuis Boston) à Jonathan Richman.
Commençons par un peu de biographies. Né à Natick (Massachusetts), il déménage à New York à ses 18 ans. Il dormira un temps sur le canapé de Steve Sesnick alors manager des Velvet Underground. Une bonne école. Après plusieurs tentatives infructueuses de lancer sa carrière solo, il décide de partir vivre à Boston où il formera… The Modern Lovers, groupe précédemment évoqué par Still in Rock (article). Après la séparation du groupe, il va continuer à enregistrer sous le nom Jonathan Richman and the Modern Lovers. Il change alors de ligne artistique, délaissant la guitare électrique de “Roadrunner” (ici) pour se concentrer sur une acoustique plus chaleureuse encore. Son premier opus solo est daté de 1979. D’autres vont très rapidement voir le jour, passant de la folk country à la pop-rock en un claquement de doigts.
La technique d’enregistrement de Jonathan Richman est quelque peu particulière : une seule et unique prise studio. Le résultat s’en fait ressentir : la spontanéité de ses créations est indiscutable. La musique qu’il produit n’a pas d’équivalent contemporain. Elle rappelle, parfois, ce que faisaient les Violent Femmes (article). La musique de Jonathan donne l’envie d’écrire des pages entières sur chacun de titres. Je vais alors passer en revue certains d’entre eux, mais gardons à l’esprit que Jonathan Richman est l’un des plus grands songwritters de sa génération et que découvrir son univers nécessite plusieurs semaines.

 

  • Pour n’évoquer que quatre opus, je commencerai avec Modern Lover 88, sorti en 1988, son opus le plus caribéen. L’album s’ouvre avec le très pop “Dancin Late At Night” (ici). “New Kind Of Neighborhood” est toujours aussi innocent, à l’image du génial “Circle I” (ici). “African Lady” fait dans un genre différent, comme “California Desert Party“. Les catchyI Love Hot Nights” (ici) et “Everything’s Gotta Be Right” sont deux temps forts. Il y a même une reprise de “The Theme From Moulin Rouge“.
  • Jonathan Richman est un album paru en 1989. Ne cherchez pas plus, le titre “Action Packed” se trouve là. Le léger “Everyday Clothes“, l’enjoué “Fender Stratocaster” (ici), l’instrumental “Blue Moon” (dont j’insiste sur l’écoute, ici), l’obsédant “Closer” (ici) et “Que Reste-T-Il de Nos Amours?” chanté en français (eh oui). C’est un des albums les plus complets de sa carrière, un opus qui prend le temps de dévoiler une superbe guitare.
  • I, Jonathan, son cinquième opus enregistré en 1992, est assurément l’un de ses meilleurs. Avec “Parties in the U.S.A” (ici) en introduction, suivi de “Velvet Underground” (ici), l’album est mené par le génial “I Was Dancing in a Lesbian Bar“. “You Can’t Talk to the Dude” (ici), “Rooming House on Venice Beach” (ici) et “A Higher Power” (ici) sont autant de titres que l’on réécoute à l’envie.
    Le titre conclusif, “Twilight in Boston” (ici) est une superbe ballade à travers les rues de la ville.
  • Enfin, Having A Party With Jonathan Richman, sorti en 1991. L’album débute avec “The Girl Stands Up To Me Now” (ici), l’un des meilleurs titres de Jonathan. “Cappuccino Bar” (ici), immédiatement après, sorte de chill-apologie (comme “At Night“), ne peut vous échapper. “She Doesn’t Laugh At My Jokes” (ici), “When She Kisses Me” (ici) et “When I Say Wife” (ici) font dans le registre pseudo-love, un bonheur. Le dernier morceau, “Just For Fun” (ici), résume l’esprit l’album en trois minutes.

 

D’autres titres, présents sur d’autres albums, méritent également votre attention, je pense notamment à “Chewing Gum Wrapper” (ici), “The Beach” (ici), et “Vampire Girl” (ici). Jonathan Richman est un artiste passionnant. L’appellation même de ses titres transmet l’irrésistible envie d’écouter cette musique encore et encore. C’est drôle, romantique, idéaliste, nostalgique, et surtout très humain. Ces belles paroles ne transmettent en rien ce qu’est écouter Jonathan Richman. Chers amis, vous pouvez dire au revoir à votre entourage…

(mp3) Jonathan Richman – I Was Dancing in a Lesbian Bar

(mp3) Jonathan Richman – Action Packed

Jonathan Richman raconte sa biographie :
(mp3) Jonathan Richman – Monologue About Bermuda

 

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Article sur les Modern Lovers
Lien vers TOUS les articles anachroniques

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