Album Review : Wyatt Blair – Banana Cream Dream (Power Pop)





Album Review : Wyatt Blair

Banana Cream Dream

Wyatt Blair, pop banana cream. Wyatt Blair est un groupe originaire de Los Angeles, mené par Marc Bolan et produit par Burger (il paraîtrait que le label soit cool). Auteur jusqu’alors d’un seul et unique EP nommé Peach Colored Pussy, Wyatt Blair vient de faire paraître son premier LP, Banana Cream Dream. Si Wyatt Blait fait dans la Power Pop, tout comme Bares Wires, Warm Soda, et quelques rares autres de la scène actuelle, il le fait encore mieux, pour de multiples raisons.
Banana Cream Dream est opus particulièrement intéressant car conçu sur une base humoristique de troisième degré. Apologie du chill comme mode de vie, chaque titre est toujours plus ironique que le précédent. Cet Album Review devait donc se faire sur fond de cheesy movies, immédiatement inspiré par la musique colorée de Wyatt Blair.
Banana Cream Dream est taillé pour de folles soirées de boogie-woogie. Wyatt Blair fait dans le revival Power Pop sans la moindre crainte. La musique de The Real Kids, The Modern Lovers, Toy Love et autre Milk ‘N’ Cookies n’est jamais bien loin. Que nous réserve Banana Cream Dream plus en détail ? Réponse dans la critique track-by-track
  • Sweet Operator (Talkin’ On The Telephone) : C’est tout en futilité et Power Pop que Wyatt Blair introduit son opus. “Sweet Operator (Talkin’ On The Telephone)” est un bon baromètre, fidèle à l’univers de Wyatt Blair. Le groupe donne une bande-son à Diner (ici). Sous ses airs de classique se trouve une véritable histoire.
  • Girls! : On monte d’un cran avec “Girls!“, un titre très seventies qui a quelques bananes dans le moteur. Wyatt Blair délivre le single irréprochable. Un classique dont le titre appelle à repenser le premier des cheesy movies, The Graduate (ici). Entre piscine et girls, ce morceau se trouve pile là où il le fallait.
  • You & I (Are Just Letters In The Alphabet) : Mélodie Power Pop à fond les ballons, “You & I (Are Just Letters In The Alphabet)” est le plus parfait des revivals. The Real Kids et autres Modern Lovers peuvent être fier de leur relève. L’un des meilleurs titres de l’album ne pouvait qu’être bande-son de Ferris Bueller’s Day Off (ici). “You & I (Are Just Letters In The Alphabet)” vous fera sauter à pieds joints sur votre lit, vous fera sauter à pieds joints vos fauteuils, vous fera sauter à points joints sur vos vinyles, vous fera sauter à pieds joints sur mémé.
  • Ba Ba Ba (Life’s A Bitch) : On se rapproche très fortement de l’univers de Warm Soda. “Ba Ba Ba (Life’s A Bitch)” n’est pas le morceau plus réussi de cet album, mais parvient malgré tout à nous arracher quelques hochements de têtes. La force Wyatt Blair, maltraitant ses sujets avec passion, tel le pauvre Jason dans Rushmore (ici).
  • Ladies Man : On imagine volontiers cette musique dans l’univers de Devo, l’entrée dans un vaisseau spatial digne d’un bon Kubrick. Il n’y a qu’à voir (ici). Non pas que Kubrick soit cheesy.
  • Sugar Lips, Cinnamon Hips : New York, 1967, sortie de l’Electric Circus. On embarque dans une de ces vieilles bagnoles d’American Graffiti (ici), cassette Wyatt Blair dans le lecteur et c’est parti pour la drague de l’année. 
  • This Is A Happy Song For Sad People : “This Is A Happy Song For Sad People” est fait pour être bande son du Breakfast Club. Le titre parle de lui même. (ici)
  • Money, Honey… : Wyatt Blair retrouve un son plus lourd. “Money, Honey…” renoue avec une Power guitare capable d’enflammer les folles soirées de Wet Hot American Summer (ici). Il s’agit incontestablement d’un des deux meilleurs titres de l’opus. La puissance dégagée par ces quelques minutes n’a que de rares égaux.
  • Psychedelic Rock Band : On a du mal à situer ce titre, clairement plus psyché et expérimental que les précédents. La légendaire minute de Clerks (ici) auraient pu se voir ses acteurs se déhancher sur ces quelques notes (ici).
  • Found Love (In A Garbage Can) : Tout est question d’amour, de trash et de pop music. “Found Love (In A Garbage Can)” est un titre convaincant, un titre Dazed and Confused (ici).
  • A Day At The Beach, with JooJoo Ashworth : Une conclusion balnéaire pour ce bel opus. On ne comprend rien à ce que les paroles veulent dire, incohérent à la façon Bottle Rocket (ici).
En somme, voilà un très bon album de Power Pop. Wyatt Blair réalise la prouesse de faire ressusciter ce genre avec brio. L’opus est incontestablement mené par “You & I (Are Just Letters In The Alphabet)” et “Money, Honey…“. Les autres morceaux ne faiblissent pas pour autant. Des bananes volent dans tous les sens, c’est une orgie musicale.

Nul ne doute que cet opus de Wyatt Blair restera confiné aux oreilles de quelques chanceux. Soyons heureux d’en faire partie. Nous n’irons plus jamais au resto sans considérer l’option Banana Split. 



Note : 8,1 / 10 (barème)


Liens afférents :
BandCamp avec écoute intégrale
Article anachronique sur Milk ‘N’ Cookies

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *