Nico Wussy, Burger Records à Londres

Nico Wussy, c’est un artiste originaire de Londres qui vient de faire paraître son nouvel album via Burger Records. Intitulé I Could Care Less, on y découvre un artiste qui ne sait pas trop où il veut aller et qui, de fait, délivre un album carrément bâtard qui joue sur tous les tableaux. Et le fait est que beaucoup des titres de cet album ne méritent pas votre attention, voilà qui donne envie de continuer la lecture de cet article, n’est-ce-pas ? Seulement, les titres qui excellent sont de véritables tueries qui méritent tout votre amour. 

Avec son album, Nico Wussy donne un symbole à la génération zapping – “the millennial vampire” – qui veut tout essayer au risque d’en oublier de se spécialiser. C’est brouillon, mais on y trouve quelques morceaux qui, lorsqu’ils seront canalisés, pourront faire de Nico Wussy un artiste de premier plan. 


Plutôt que de faire une critique exhaustive de tous les morceaux de cet album, je vais m’en aller vous lister ceux qui peuvent être éliminés de votre journée :

– El Polvo De Los Años” : parce que le stade bossa nova n’est pas atteint
– In The Shrine Of The Seamonkey” : parce que le hard rock ne lui va pas bien.
– Me Falta Lo Demas” : parce que la production vous fera plisser les yeux
– Vampire Diaries” : parce qu’il en fait des caissons
– “El Negro Sabbath” : parce que !



Mais que les autres morceaux sont bons ! On passe outre le faux western de The Decline Of Western Civilization” pour arriver directement sur Fake Friends“, un titre de slacker pop qui est parfaitement college-rock-comme-il-faut. Et King Of The Textiles” de perpétuer cette bonne lancée, la production vaguement mid-fi est suffisamment OK pour laisser un peu d’espace à la mélodie. Et non sans créer une petite surprise, Allá Por Los Noventas” réussit à faire l’alliance entre la country de l’introduction et le slacker des morceaux précités. Ça fonctionne, yep !

Desert Rock” ne pouvait échapper à ses clichés. Bon, c’est un brin bluesy mais pas toujours très bien senti, surement trop démonstratif. La pop lui va mieux. Elle colle davantage à ses envies de pop star des réseaux sociaux, à sa volonté de mise en scène. “Ceremonie D’Africa” le montre. Le retour au slacker est effectué sans douceur avec “DJ Nico Yolo“. “Harvey” est trop court alors on saute directement à “El Humo De Mi Fasito“. Nico Wussy y trouve une véritable ligne artistique, son slacker est mêlé à des sonorités espanisantes qui lui vont très bien. Voilà une piste à creuser.

Life Is Killing Me” est un plagiat de Girls, passons. “When You See Me Again, It Won’t Be Me.“, le petit dernier, réussit son coup et nous donne de quoi espérer pour le premier LP. Nico Wussy sait aussi canaliser ses envies.





Au final, Nico Wussy réussit son coup : en s’essayant à tous les styles qu’il avait en tête, en allant véritablement à la pêche à l’auditeur, il parvient à nous accrocher avec les morceaux dans lesquels on trouve notre compte. Cette démarche, qui relève à mon sens des EPs, a ses limites tant il n’est pas dit que l’on revienne à cet album dans les mois à venir, mais parce que nous voulons aussi nos plaisirs instantanés, on jouit de ce que I Could Care Less nous donne de meilleur.


Tracklist : I Could Care Less (LP, Burger Records, 2028)
1. The Decline Of Western Civilization
2. Fake Friends
3. El Polvo De Los Años
4. In The Shrine Of The Seamonkey
5. King Of The Textiles
6. Allá Por Los Noventas
7. Desert Rock
8. Ceremonie D’Africa
9. DJ Nico Yolo
10. Me Falta Lo Demas
11. Harvey
12. El Humo De Mi Fasito
13. Vampire Diaries
14. Life Is Killing Me
15. El Negro Sabbath
16. When You See Me Again, It Won’t Be Me.


Liens :
Top 5 de Burger Records
Interview avec Burger Records


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