Still in Rock présente : Golden Daze (Psych Spectral Pop)

Golden Daze, groupe à refrains. Golden Daze est un groupe originaire de Los Angeles qui pourrait bien être l’une des meilleures surprises psychédéliques de l’année. Une chose est sûre, il s’impose d’ores et déjà comme l’un des meilleurs chercher/dénicheur de refrains, et la voix de Ben Schwab qui les sublime y est pour beaucoup. Golden Daze, c’est un groupe qui flirte sur les terrains de la musique psychédélique qu’il n’utilise pas pour autant comme prétexte pour créer une bouillie sonore peu travaillée. Au contraire, Golden Daze a pour lui un véritable songwriting qu’il couple avec une voix parfaitement placée. Golden Daze, pour le dire autrement, c’est un groupe qui a choisi la musique psychédélique plutôt qu’il ne la joue par facilité.
Le premier album du groupe, self-titled, est paru en février dernier via Autumn Tone Records. Composé de 11 morceaux, il fait je crois parfaitement écho à l’article anachronique d’hier sur J.K. & Co. Il y a cette même recherche d’une musique cotonneuse qui, sans trop en faire, parvient toujours à dégager quelques jams envoûtants. 
L’album s’introduit sur “Ghost“, déjà l’un (le?) des meilleurs moments de cet album. Golden Daze démarre en effet avec brio par le biais d’une instru’ bourdonnante qui ne fait que renforcer l’aspect très étranger que dégage ce titre. C’est clairement là où Golden Daze est le meilleur, mais je vais y revenir. “Low” est plus pop, moins planant et donc moins singulier. Golden Daze montre qu’il maitrise également la pop indépendante qui est à la mode dans les années ’10, mais je crois que cet LP contient d’autres choses d’une importance incomparable. Ce titre à au moins l’avantage de pointer la bonne production de cet album.
Never Comin’ Back, une nouvelle fois, brille par ses quelques chorus qui, parce que joués en boucle, finissent par nous entêter. “Lean In” emprunte pour sa part à la pop spectrale d’Alex Calder pour surfer sur le thème de l’été. Ce dualisme est tout à fait particulier et… tout à fait réussi. “Foreigner” se la joue ensuite “camp hippies”, pourquoi pas, mais une fois encore, ce titre souffre de ne pas avoir une identité musicale suffisamment particulière. 
Attic” reprend l’aspect flottant de meilleurs instants, la parfaite introduction à “Sleepin’ in the Sun“. Décrypter cet album est finalement chose assez facile : lorsque Golden Daze utilise une instru’ fantomatique qu’il agrémente d’un songwriting dont il a le secret, c’est toujours réussi. La preuve, une nouvelle fois, avec “Me Llamo“. Les voix semblent venir d’outre-tombe et voilà que Golden Daze nous captive comme le fait Jackson Scott. “Salt” rappelle volontiers ce qui se fait sur la scène psychée / breeze pop, façon Real Estate. “Wildcard” hésite à prendre le large, lui aussi trop éloigné de la mouvance pop spectrale, mais sauvée par le refrain, encore. “Still Time“, enfin, est une conclusion appropriée. 
Au final, les titres les plus fantomatiques de cet LP sont remarquables, une petite bénédiction pour l’année 2016. Le groupe aura tout à gagner à accenturer cet aspect de ses créations, non seulement parce que cette scène est encore trop peu développée, mais surtout parce qu’il y excèle. Assister à la naissance d’une formation est toujours un instant particulier et force est de reconnaître que celle-ci a plus d’importance que les autres. Golden Daze m’a également confié travailler sur un nouvel album, on sera donc rapidement fixé sur l’exploitation que le groupe fera de tout son potentiel. Une chose est sûre, cet premier LP est déjà une belle marque d’ingéniosité et il faudra désormais suivre ce groupe de près.
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