Video : Christopher Owens – Session KEXP (Pop)

Christopher Owens. Nul besoin de le présenter, Christopher Owens, c’est l’ancien leader de Girls qui a fait paraître son nouvel opus solo le 27 mai dernier. Intitulé Chrissybaby Forever, on y trouve 16 morceaux qui renouent en partie avec ses débuts. Surtout, c’est un Christopher Owens étonnant d’émotivité qui se présente à nous. Trop peu d’artistes osent encore parler d’amour sans un vernis de dérision. Owens, lui, n’a de cesse de s’essayer à l’exercice. 
Après l’article d’hier sur la session KEXP de Jacco Gardner, je me suis dit qu’on ne se lasserait pas d’une autre session, celle de Christopher Owens. Lui aussi a fait paraître un très bon album un peu plus tôt cette année. Lui aussi s’est donc rendu à ce point de passage obligé. 
Bien entendu, lorsque la première force d’un artiste est sa force émotive, les lives ont pour conséquence de la sublimer. C’est précisément ce qui se passe ici même. Owens commence sur les airs les plus graves avec “Me Oh My. Son ‘You’ve got a gun to my head; You’ve got a knife to my throat‘ rappelle que ses chansons d’amour ne sont pas que du monde des bisounours. Et puis, ce monde-là, c’est celui que beaucoup de musiciens ont délaissé. Le deuxième titre, c’est “Selfish Feelings“. La montée en puissance de ces 3 minutes est infaillible. 
Christopher Owens évoque ensuite la création de Chrissybaby Forever. Il fait part de sa volonté d’éliminer tout ce qui était “corky” (cute and dorky all rolled into one) dans l’album précédent. Quelle sage décision ! On y apprend également qu’il souhaite sortir un album chaque année. Quelle excellente décision !
Il reprend avec “Coffee and Tea“, un titre plus rythmé. La batterie prend ses libertés sur ce beau jam californien. Vient alors le dernier morceau, “Oh Boy“. Ce titre, c’est un b-side, un des “all time favorites” de Christopher Owens. Il réalise là ce que Jacco Gardner a manqué de faire. Owens y explique la démarche, la version actuelle de ce titre est le fruit de nombreux jams explorés lors des répét’ du groupe. Ce morceau constitue à lui seul l’un des grands intérêts de cette session. Cette force émotive, seul Christopher Owens sait la transcender de la sorte. Son aspect parfois androgyne fait de ces 4 minutes un magnifique moment d’égarement amoureux. Owens a encore frappé, et ce retour en grâce fait plaisir à entendre !

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