Still in Rock présente : Death Valley Girls (Garage Punk)

Death Valley Girls est un groupe originaire de Los Angeles (encore un), un all girl band tout à fait atypique. Le groupe décrit sa musique comme étant du “Rock ‘n’ Roll, Dystopian Punk, Doom Boogie“. J’y vois surtout un Punk sensuel sans équivalent. Ce même punk rappelle le son originaire de l’année ’77 (mixtape), celle du CBGB où la jeunesse se ruait vers des salles de concerts noirâtres. Everybody’s gotta be in a gang.. nous dit Death Valley Girls et ce spirit à l’ancienne se ressent immédiatement dans sa musique. 
Le groupe a fait paraître son premier album en 2014 via Burger Records. Intitulé Street Venom, on y avait trouvé 9 titres relativement solides. La fuzz à fond, Death Valley Girls avait délivré quelques morceaux plus intenses que les autres dont “Arrow” parce que brusque et incisif. “Paradise Blues“, la pièce psychédélique, était également fort réussie. Enfin, “Run Run Rocky“, pour son aspect raw et lo-fi, se trouvait en haut de la liste. Dans l’ensemble, cet opus manquait encore de ce qui commence à faire et de ce qui fera le succès du groupe : la sensualité. Et puis, très Garage Punk, l’album ne laissait encore que peu de place à l’aspect surf qui fait la réussite des morceaux qui le succèdent. 
Depuis cet opus, le groupe a montré d’un cran. Le dernier 7inch en date est paru en décembre dernier via Lolipop Records. On y trouve le titre Electric High“, un morceau de Punk tout à fait détonnant. Plus rock seventies que les autres, ce morceau n’en demeure pas moins bouru. Il contient l’un des plus beaux solos de guitare du groupe, avis aux amateurs. Son final est une belle pièce psychédélique. En bref, ce titre rappelle les excellents morceaux de Meatbodies, version féminine. Le b-side est “Gettin Hard“. J’ai un attachement tout particulier à ce dernier depuis la session Jam in the Van, mais je vais y revenir. Death Valley Girls met son sens du rythme au service d’un morceau plus proto-punk que les autres. 
Le dernier morceau du groupe s’appelle “Summertime” et a vu le jour le 2 avril dernier. Logiquement, le titre aurait tendance à tirer sur de la surf music, bien qu’il maintienne le cap sur le punk originel du groupe. Death Valley Girls semble surtout avoir accentué la suavité de l’ensemble. Au final, le titre est un exemple de ce qu’il peut faire de mieux : c’est raw, c’est sensuel, c’est bon. 
J’en parlais rapidement, il serait criminel de louper la fabuleuse session Jam in The Van qui a été mise en ligne en février dernier. Death Valley Girls y interpète trois morceaux, “Gettin’ Hard“, “Sanitarium Blues” et “Seis Seis Seis“. “Gettin’ Hard” est à mon sens le parfait combo de Death Valley Girls, la voix d’Eleanor Friedberger en lead singer, Bonnie en renfort, un son lancinant et brut à la fois… “Sanitarium Blues“, tiré du premier LP, tire logiquement sur du blues rock sans délaisser le côté bestial de la musique des DVG. Quant à “Seis Seis Seis“, il n’a pour l’heure pas encore fait l’objet d’une release studio. Le titre est extrêmement noir, punk et psychédélique, c’est un sommet. 
Death Valley Girls a un rêve, celui d’intégrer le “Kim Fowley’s Hollywood“. Il ne reste plus qu’à attendre qu’une série B soit à la recherche d’une bande son un peu abrupt pour que ce rêve devienne réalité. Un film sur un bang de bikers serait absolument parfait.








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