Album Review : Pond - Beard, Wives, Denim (Rock Psyche)
Album Review : Pond " Beard, Wives, Denim " Pond. Si le nom de cette formation vous est étranger, vous en connaissez pourtant certains de ses fondateurs. J'en veux pour preuve que Jay Watson et Nick Albrook sont également membres de Tame Impala. Voilà qui situe agréablement les choses. Accompagnés d’un troisième larron, Joseph Ryan, l’enregistrement de ce quatrième opus a été fait dans une ancienne ferme australienne en seulement deux semaines. Difficile d'accès, Beard, Wives, Denim s'écoutent de nombreuses fois. Le son y est authentique et spontané, à l'image parfois du groupe Wolf People. Seulement voilà, peux-ton prétendre saisir le sens d'une construction architecturale dès le premier regard ? À l'évidence non. Et il en va de même pour un opus si complexe qu'on en perd son latin. Et son australien aussi. Usant de nombreuses références, tant anciennes (où les Beach Boys semblent rencontrer Led Zeppelin) que plus récentes (MGMT aurait-il croisé la route Deerhunter ?), Pond crée avant tout un son qui lui ressemble et qui, exception faite de Tame Impala, n'a pas son semblant. Cet opus présente le paradoxe d'être coloré tout autant que psyché, une sorte de noir en blanc pastel. Délivrant d'incroyables explosions sonores, Pond ne lésine jamais une orchestration variée qui met nos sens en émoi. C'est à de nombreuses reprises que, pris d'une excitation soudaine, l'envie de communiquer la puissance de quelques secondes nous prend. En réalité, cet opus n'était pas de ceux les plus attendus de l'année et c'est cette incroyable intensité qui nous aborde soudainement qui nous rappelle que la musique est, plus que tout autre art, une chance inouïe. Place à la critique détaillée : La première écoute de l'album me donnait l'image d'un opus au potentiel immense, mais qui manquait pourtant de travail, des titres trop ressemblants dont la résonance ne parvenait pas à m'immerger totalement. Et ce n'est pas faute d'avoir une oreille plutôt habituée. C'est très loin de cet état d'esprit que je procède à présent à l'écoute de Beard, Wives, Denim. Les titres y sont d'une absolue richesse et on ne tarde pas à desceller en presque chacun d'eux une puissante force imaginative. À défaut d'un courant musical animant réellement l'Australie, Pond crée aux côtés de Tame Impala un genre nouveau où psychédélisme ne s'est jamais si bien marié avec pop innocente et rock ravageur. Beard, Wives, Denim fera partie des must have de 2012, que ce soit dit. (mp3) Pond - Leisure Pony (mp3) Pond - Eye Pattern Blindness Note : 9 / 10 (barème) Liens afférents :