Best of Still in Rock : Juin 2016

Juin 2016. Quelle course, quel sprint, quel marathon ! Je commence cet édito du mois avec une envie toute particulière de vous remercier pour ce nouveau record de fréquentation (explosé). Contrairement à ce qu’en dit Bret Easton Ellis, le rock ne mourra jamais, point levé. J’en profite ensuite pour faire le tour des articles et me rendre compte que la scène ne nous aura pas laissé une seule seconde de répit. Un mois avec du nouveau du côté de John Dwyer et de Ty Segall est forcément un mois réussi. Lorsqu’on y ajoute deux albums français, Wild Raccoon et Dr Chan, du Burger Records en puissance avec Death Valley Girls et une dizaine de nouveaux groupes, juin 2016 commence à avoir de belles allures. Et puis, un dernier article sur un documentaire vient couronner le tout : ouais, le mois qui vient de passer était sacrément bordélique, et on l’aime comme ça ! 
Roca Balboa
1. Rockumentary : philosophie du rock’n’roll (article ici)
Je l’ai dit et redit, Ian Svenonius est l’un des plus grands penseurs du rock’n’roll vivant. Peut-être s’en souviendront même comme le fils spirituel de Lester Bangs, je ne vois personne mieux placé que lui pour prendre cette place. Leader de Chain and the Gang, il vient de faire paraître un premier documentaire en tout point fascinant. Prenant parti du fait que le rock’n’roll doive adopter un système communiste – et doive supprimer tous les intermédiaires, labels, producteurs et j’en passe -, il a ainsi donné les bases d’une réflexion que nous avons développé sans se faire plus prier. Le rock’n’roll doit être capitaliste et, surtout, individualiste. Le groupe est une entité fantasmée qui n’est jamais qu’un leurre à l’expression de talents individuels. Pour plus, lisez l’article.
2. Thee Oh Sees : toujours sur ses sommets (article ici)
John Dwyer est là-bas, au dessous du mont rock’n’roll, dans une toute petite maison entourée de neige. Il prend le thé avec Ty Segall. Il y a certes quelques voisins de pallier, je pense à Tim Presley, à Bradford Cox, Mac DeMarco et quelques autres, mais on les trouve un peu plus bas sur la montagne. Alors, lorsque Dwyer décide de brancher son ampli pour jouer un concert, toute la vallée l’entend. C’est cette musique que nous avons chroniqué.

3. Wild Raccoon : french coup de poing (article ici)

Wild Raccoon avait envoyé valser la croyance populaire qui commençait à habiter la scène parisienne : le garage eut été en perte de vitesse, prend à être remplacé par une scène shoegaze. Que nenni ! Il revient aujourd’hui avec un deuxième album qui remet un coup à tous ceux qui croyez que musique rythme avec douceur. Pas de ça ici.
4. Death Valley Girls : all girl band, all trash band (ici)
Les belles de Death Valley Girls (roh, c’est sexiste comme qualificatif) viennent tout juste de faire paraître leur premier album. Sans trop emprunter à la scène Riot Grrrl que l’on voit désormais partout, elles font plutôt dans un rock’n’roll bien trash qui rappellera quelques films d’horreur aux amateurs du genre. Burger Records est au top, cet album pourrait bien marquer son histoire.

5. Les anachroniques : Squeeze, Green, Superchunk, The dB’s (ici, ici, ici et ici)
Et comme chaque mois, les articles anachroniques. Je constate un intérêt croissant pour ces derniers qui, je dois le dire, me fait bien plaisir. Ce mois-ci, la pop de Squeeze, Green et des dB’s sera passée sur le corbillard. Et puis, il y aura eu un peu de rock nineties avec Superchunk. Avec ses 125 articles, notre mini-encyclopédie du rock’n’roll commence à prendre forme. 
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À également ne pas manquer : Dr Chan qui sort un premier album sous forme d’ordonnance (ici), le retour de Jonathan Richman, le seul l’unique (ici), Billy Changer (ici), Sonny & the Sunsets (ici), le premier groupe russe de Still in Rock avec Sonic Death (ici), GØGGS (ici), Mourn qui revient enfin (ici) et l’excellent Tall Juan qui confirme que son premier LP sera génial (ici).

Et enfin, les vidéos live du mois :
Sapin

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