Live Report : Warm Soda à la Mécanique Ondulatoire

Warm Soda. Chaque année, la période fin mai / début juin est particulièrement garnie. Alors que nous avions eu droit au combo Chain & the Gang / Coachwhips / Ty Segall l’an dernier, c’est cette fois-ci Thee Oh Sees / Warm Soda qui a fait les beaux jours de 2015. 
La nouvelle formation de Warm Soda est la meilleure avec laquelle je n’ai jamais vu Melton. Le bassiste, Austin Shockley, deviendra une icône du groupe. Le combo avec le charisme de Melton ne pouvait que fonctionner à merveille. Et merveilles il y a eu (eh oui, encore).
La Power Pop du groupe est d’ores et déjà légendaire, mais Dieu que le Glam Rock de ce live fut bon. Dans un esprit plus proche des Ramones que sur les versions studios (ainsi que sur les précédentes formations de Warm Soda, qui, rappelons-le, changent à chaque album), Warm Soda aura enchaîné les hits avec brio. La Mécanique Ondulatoire, petit terrain de jeu parfaitement choisi, a su, une fois encore, révéler le charme véritable du rock’n’roll. Sans répit, alternant entre ses tubes des débuts et ceux de Symbolic Dream, les morceaux se sont souvent suivis sans transition, laissant place à une atmosphère proche des heures pop du CBGB (voir la vidéo).
Ce nouvel éloge de Matthew Melton me permettra, je l’espère, d’insister un peu plus encore sur la virtuosité de Symbolic Dream. A l’image du dernier Oh Sees, le dernier Warm Soda est le plus réussi de l’histoire du groupe, ce qui, sans conteste, aide à performer de bons shows. Parfois, un bon LP n’est pas suffisant. Je pense au live de Tomorrows Tulips à l’Espace B, plutôt mauvais. D’autres fois, l’efficacité des titres en version studio ne trouve pas d’échos une fois sur scène. Et puis, à l’occasion de quelques rares concerts, ces bons morceaux prennent une tournure inattendue. Warm Soda ne s’est pas contenté du bon, il a donné dans le très, très bon. Il faut dire qu’on ne s’attendait franchement pas à ce que le groupe soit parfois l’hologramme des Sex Pistols. Warm Soda, qui est assurément l’une des grandes figures des années 2010, a su, une fois encore, créer cette magie des grands moments. Rien ne remplacera jamais l’allégresse des lives, c’est rassurant. Et lorsque je demandais il y a peu pourquoi la Power Pop n’était pas reconnue comme un genre majeur (lien), je réitère ma question tant Warm Soda aura prouvé qu’il est difficile de mieux faire devant un public. Excusez ces éloges, mais croyez en mon assurance qu’elles sont a minima.
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1 Comment

  • Anonyme

    Concert très sympas. Merci à Still in rock, pour l'info.

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