Album Review : Yellow Ostrich – Strange Land (Indie Rock)


Album Review : Yellow Ostrich

Strange Land



” Tout bonnement olympien “

” Un concentré d’idées brillantes “
” Une véritable attaque cérébrale “


Yellow Ostrich, c’est avant tout Alex Schaaf, un artiste-musicien et créateur hors pair. Originaire du Wisconsin, il commence à enregistrer ses premiers sons à New York et très tôt crée une musique hybride qui a tout pour marquer les esprits : indie rock, rock psyché, progressif, pop, power et afro-pop, blues, folk et plus encore.

Alors qu’en 2010 sort son premier opus, “The Mistress“, peu en font l’écho. Son nouvel album, “Strange Land“, mérite lui de connaître gloire et rayonnement, la consécration d’un artiste qui innove et ose s’écarter des sentiers battus. Une incommensurable énergie se dégage de ces dix titres, il s’y passe quelque chose de rare, quelque chose de grand. Accompagné de Jon Natchez, multi-instrumentaliste dont la rumeur veut qu’il ait soufflé dans pas moins de onze cors pour réaliser certaines séquences, et de Michael Tapper à la batterie, ces trois hommes font subir à 2012 une véritable attaque cérébrale.

Yellow Ostrich est un véritable coup de foudre, une formation qui après une seule minute d’écoute vous fait réaliser à quel point il vous était futile de vivre sans cette rencontre, une connaissance que vous n’êtes pas prêt d’oublier. Peu d’informations quant à cette formation sont, à l’heure où j’écris ces quelques lignes, encore disponibles. Il ne fait aucun doute qu’elles fleuriront très rapidement, tant être confronté à un opus de cette qualité est un événement notable. En attendant plus de précisions, on se concentre sur l’incroyable musique produite, et pour ce, nul besoin de biographie, nos sens parleront en lieu et place. Place à la critique détaillée.

  • Elephant King : Une très très belle production, titre impeccable, implacable. “Elephant King” est le titre d’ouverture d’un excellent opus, on y perçoit aisément les prémisses de la magie de Yellow Ostrich. Un final très Bon Iver.
  • Daughter : Ce titre prend tout son sens à sa moitié lorsque Yellow Ostrich temporise, laissant place à des percussions plus éparses, un chœur vocal très progressif et quelques cuivres superbement administrés.
  • Marathon Runner : Introduction véritable de la guitare à travers ce “Marathon Runner” et c’est alors que Strange Land prend une nouvelle tournure, il s’écarte définitivement des albums que l’on aime écouter et vite oublier. Les secondes qui suivent 1min45 nous font redécouvrir toute la puissance qu’est capable de procurer la musique.
  • I Got No Time For You : Un titre majestueux, à couper le souffle. Des airs de Pink Floyd évident lorsque nos compères se déchainent. Pour le reste, c’est tout en finesse que Yellow Ostrich vient vous cueillir. Attendez la 4ème minute comme le Messie.
  • Stay At Home : Ce morceau est ce que l’on appelle une power-pop parfaite. Rien n’est à jeter, les premières secondes vous saisissent par des percus ô combien détonantes pour ne jamais vous laisser revenir parmi les vôtres.
  • I Want Yr Love : L’archétype du titre progressif qui ne peut laisser indifférent. “I Want Yr Love” convaincra les plus cyniques d’entre nous que le rock peut être lieu d’amour. Roh, c’est beau.
  • The Shakedown : La master-piece de l’album, l’absolu indispensable qui s’impose à lui seul, titre qui marque une année de son empreinte, titre dont on ne se lasse pas. Cet Indie Rock Progressif (avec majuscules) est tout bonnement olympien.
  • Wear Suits : Premier titre à véritablement oser de la folk, “Wear Suits” est, au même titre que beaucoup d’autres morceaux de l’opus, une pièce maîtresse absolument indispensable au chef d’oeuvre que constitue “Strange Land“.
  • Up In The Mountains : Double jeu de guitare pour introduire quatre minutes divines, ce titre d’afro-pop vient compléter un tableau musical extraordinairement fourni. Complètement déluré, nous sommes ici confrontés à du très, très haut vol.
  • When All Is Dead : Guitare acoustique, voix délicatement posée sur l’abum, cuivres, psychédélisme, “Whell All is Dead” vient résumer une partie de l’univers de Yellow Ostrich.

Strange Land” est concentré d’idées brillantes à la production irréprochable, des sons qui jaillissent sans cesse et donnent une impression nouvelle à chaque écoute. L’utilisation massive de la batterie est un des véritables points forts de l’album lorsque les riffs de guitares sont si bien trouvés. Les voix ne sont pas en reste, une véritable signature qui fait d’ores et déjà de Yellow Ostrich un groupe sur qui compter pour les années à venir. Seul un univers musical plus poussé lui aurait permis de grappiller les quelques ultimes points de mon estime.
Il ne fait aucun doute que 2012 sera l’année de la consécration de Yellow Ostrich, ce nom sera dans toute les bouches et tous les esprits bien avant que Noël arrive. Façon Foster The People en 2010, et la comparaison n’est pas toujours hasardeuse, Still in Rock vous aura prévenu.

Note : 8,3 / 10 (barème)


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4 Comments

  • Terzettine

    Je ne suis pas toujours en accord avec les coups de coeur présentés, mais là, je dois l'admettre, cet album est un vrai bijou.
    Merci de nous permettre cette découverte !

  • Sandra

    Ho la la …. Comme c'est bon !!! Merci, sublime découverte !!!

  • Cam

    Incroyable. Belle formation, des musiciens de grande (très grande?) qualité, l'album est cohérent et The shakedown est une merveille… What else? It rocks!

  • Cioran

    J'ai beau écouter cet album, je suis sceptique. Je suis pourtant absolument fan de tout ce qu'a fait Alex Schaaf jusqu'alors, mais je le trouve nettement moins inventif dans cet album. Je trouve que des morceaux comme Little tired, Fog, Mary and Whale bien sûr, ces titres si légers, aériens, évidents, n'ont pas leur équivalent dans Strange Land, c'est trop sage, trop appliqué. Evidemment ça reste de très bonne qualité.

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