Ce matin, j’ai décidé d’une nouvelle règle : l’été, on a le droit d’écouter un peu de pop punk. J’ai également décidé que c’était OK de parler de clowns en évoquant du punk, que ça faisait sens. Alors, voici ma chronique du nouvel album de Weird Night (son 5ème), This Is Weird Night, qui a vu le jour le 28 juin dernier via Burger Records. Formé en 2008, le groupe californien semble bien décidé à faire pleurer les plus petits et à effrayer les pas-punk qui passent par ici. Voici, aussi, mes impressions du chef-d’oeuvre véritable, Killer Klowns From Outer Space (1988), parce qu’après tout, le film se déroule en une seule nuit pour le moins étrange. Tout commence ainsi avec une bonne bande-annonce : 




L’introduction de l’album, en parallèle, est donnée par Exponential Lover“. Weird Night y plante le décor avec la voix microphonée, les deux guitares qui écrasent la basse et la batterie pot de yaourt façon 77′. Les titres qui suivent sont un peu moins lourds, je pense à “Everybody Wakeup” et “Friendly Skies“. Weird Night refuse la baston, comme ici :





Mais lorsque vient “Outside“, Weird Night se fait tout gentil et nous offre une glace à la vanille. Il se débarrasse alors du pop punk pour se tourner vers de la garage pop très… Burger Records. C’est bon. Il n’oublie pas Spoons“, un autre morceau un peu cheesy sur les bords qui est davantage miaulé (façon Mike Krol) qu’il n’est chanté.





Lorsque les Klowns venus de l’Outer Space débarquent en ville, ça donne “Hooverville“. La guitare est grandiloquente au possible, Weird Night y est brouillon, presque noisy, et finalement, le tout n’est pas désagréable. Après tout, pourquoi ne pas publier ses démos, hein ? “TMT” renoue avec le pop punk un peu sale.




Ça tourne au film d’horreur sur Health No More“, Weird Night délivre décidément un album qui n’a ni queue ni tête, ça part dans tous les sens et ça manque clairement d’une identité mieux définie. Ce titre, plus noir que les autres, est tout à fait honorable, mais le contraste avec le pop punk de l’introduction est… dérangeant. Le groupe conclut finalement sur Walk Away et “Here’s a Light“, retour au microphone et à la guitare en mode pilote automatique. Le petit dernier fait 11 minutes, parce que “pourquoi pas”. Bref, cet album est illisible, aussi confus qu’un clown venu de l’espèce, alors voici ce que je propose : regarder le film culte de Stephen Chiodo tout en écoutant This is Weird Night, l’expérience n’en sera que plus… hallucinatoire.


Tracklist: This is Weird Night (LP, Burger Records, 2019)

1. Exponential Lover

2. Everybody Wakeup
3. Friendly Skies
4. Outside
5. Spoons
6. Hooverville
7. TMT
8. Health No More
9. Walk Away



Lien :
Article sur le dernier Mike Krol

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