Richard Rose : garage-fuzz visqueux !




Richard Rose, c’est le nouveau groupe de Lawrence Rose (aka Chris Shaw des groupes Ex-Cult et GØGGS) et Thomas Rose (aka Orville Neeley, des groupes OBN III’s et Bad Sports). Le 7 juin dernier, il a fait paraître son premier EP, Richard Rose, qui anticipe d’ores et déjà la sortie d’un premier album qui promet de faire pousser quelques cris à mémé. Référence (cachée) au philosophe spécialiste des phénomènes paranormaux (voir), le groupe entend effectivement faire de son garage fuzzy une expérience plus mystique que pop.



Le premier single, “Richard Rose“, est paru il y a 10 mois déjà. Une chose est certaine, il faudra le compter parmi les titres les plus rentre-dedans de ces derniers temps. Non seulement la production est excellente, mais en plus, Richard Rose parvient à instiller l’univers de fin du monde qui me rappelle l’album Twins de Ty Segall, et… des Stooges (bien entendu). Ça gronde.

Il enchaine sur un “Controlled Zone” tout ce qu’il y a de plus logique : le titre est encore plus noir, il crisse davantage, il est post-apocalyptique, vibrant, visqueux. C’est, je crois, le mot qui encapsule le mieux la musique de Richard Rose. J’envisageais d’intituler cet article “fuzz et mystique”, mais rien ne vaut la visque d’un garage fuzzy qui colle aux oreilles comme le corps d’Iggy Pop colle à son pantalon en cuir. Et puis, ce qui s’en suit est d’un très haut niveau. “Queen Seline” fait 7 minutes et 35 secondes. Cette fois-ci, Richard Rose s’embarque dans un rituel garage que l’on ne connait que trop mal. ORB, dans un autre genre, ose des morceaux grandiloquents de la sorte, mais cette fois-ci, ce sont les 70s punk qui dominent, pas les 70s classic-cheesy à la Black Sabbath. Bref, je me suis toujours demandé pourquoi les groupes de punk ne s’essayaient pas à de longs morceaux, pour voir ce que cela les conduirait à produire. Réponse avec Richard Rose : une potion verte fluo, et potentiellement, la meilleure chose psychédélique de 2019. “Fog Den” vient conclure le tout sur un peu de brouillard garage fuzz.
Finalement, Richard Rose délivre un premier EP qui va immédiatement le propulser très haut. L’expérience accumulée avec les groupes précités est exploitée pour le mieux. Les Stooges qui deviennent slasher et psychédéliques : voilà une transformation que je n’avais pas envisagée. Elle est belle.
Tracklist: Richard Rose (EP, In The Red Recordings, 2019)
1. Richard Rose
2. Controlled Zone
3. Queen Seline
4. Fog Den
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