Still in Rock présente : Suzies (Psych Garage Rock)

Suzies. Ca commençait à faire long. Les jours passaient et je n’avais pas pu chroniquer une jeune formation depuis un bon moment. Nous y revoilà, l’article à faire pâlir Vice parce qu’ils ne peuvent se permettre de passer trop de temps à écouter ce qui ne génère pas (trop) de cliques. 
Suzies mérite pourtant que l’on s’y attarde, longuement. Le groupe, originaire du Michigan, vient de faire paraître son tout premier EP, Bub, en janvier dernier. Composé de trois morceaux, on se dit à l’écouter qu’Halloween 2016 n’a jamais semblé si proche. À l’image de sa pochette, sa musique est pleine de toile d’arraigné, surement est-ce le prix à payer pour un garage psychédélique qui semble avoir été composé dans le chateau de Dracula. Mais encore ? 
Lewd Dude“, le premier morceau, surprend avec une guitare bluesy qui vient suppléer un rock psyché qui n’est pas sans rappeler quelques influences que l’on aime. La force de ce titre, c’est son passage instrumental qui vient rythmer trois minutes déjà suffisamment noires pour nous avoir convaincu de la nécessité de revoir Scream ce soir. “Lewd Dude” n’est pas le morceau le plus incontrôlable des trois, et déjà, le final laisse entrevoir ce que le groupe pourra donner sur quelques jams en live. 
The Log Lady“, pour sa part, se veut plus langoureux. Ne cédez pas à cette technique d’intimidation, Suzies cherche à hypnotiser son auditeur pour mieux lui nous tordre le cou. On retrouve ici le garage psyché un peu sale de Druggy Pizza & co. Le groupe vient de nous convaincre qu’il était un must watched. Une fois encore, Suzies n’est jamais aussi bon que lorsqu’il s’essaie au plus de psychédélisme possible. On serait curieux de voir ce que tout ça donnerait sur un format King Gizzard… 
Vient enfin “Martha” qui expose la faiblesse actuelle du groupe : une voix parfois trop fantomatique qui, bien qu’elle colle avec l’univers, mériterait un peu plus de consistance. Et puis, Luke, le chanteur, est super bon lorsqu’il ose être plus nasillard et plus crissant. Il aura donc tout à gagner à casser la voix. Quoi qu’il en soit, “Martha” explose là où il faut et Suzies nous convainc une fois encore de son talent. Il y a un potentiel important que l’on est impatient de retrouver sur un deuxième EP.
Au final, on se dit que Suzies, créé fin 2015, est déjà bien au-dessus d’une scène qui semble parfois avoir renouée avec la mouvance des années 60′ où les groupes étaient des cover bands qui se contentaient de reprendre des titres connus. Yes, Suzies semble bien décidé à imposer sa patte sans trop rendre hommage à un nom en particulier. Peut-être faudra se faire à l’idée que la scène tournée autour d’Halloween, avec Hand Dream, L.A. Witch & co est l’une des meilleures en matière de psychédélisme rock’n’roll. Suzies pourrait bien en être l’un des premiers représentants.
Liens afférents :

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *