LP Review : Ducktails – St. Catherine (Indie Pop)

Ducktails. J’ai eu très peur. Ducktails, c’est ce groupe du New Jersey qui agite la scène tous les 2 ans. Son dernier album en date, c’était The Flower Lane, paru en 2013 chez Domino. Et avant ça, c’était Ducktails III: Arcade Dynamics, paru sur Woodsist. Le groupe revient avec Domino et un nouvel LP intitulé St. Catherine.
Dès la première écoute, il ne fait aucun doute que le potentiel mélodique est bien présent, mais l’habillage “indie pop” (encore plus assumé) m’a causé des sueurs froides. Avec St. Catherine, Ducktails a en effet définitivement abandonné la dream pop de ses débuts. On se tourne ici vers une pop indépendante, plus classique, et qui se veut plus catchy.
Et pourtant, l’introduction est assez flippante. C’est peu dire sinon que “The Disney Afternoon” n’a pas là pour nous rassurer. Non seulement la répétition est mal venue, mais en plus, le final est d’un assez mauvais goût où trop d’instruments viennent se donner la réplique. Paradoxalement, il ne fait aucun doute qu’au même titre d’Alex Bleeker (le leader de Real Estate), Matt Mondanile sait comment composer de beaux morceaux de pop music. C’est d’ailleurs, et heureusement, ce que l’on retrouve sur plusieurs titres. “Headbanging in the Mirror” se révèle être un excellent allié au fil des écoutes. Il faut accepter l’idée qu’il en soit fini de la Bedroom de Ducktails III (le mouvement avait déjà été amorcé par The Flower Lane). Une fois fait, ce titre à la Real Estate a tout du hit d’été. Il est, sans conteste, l’un des meilleurs titres de St. Catherine
On retombe ensuite dans une mélodie assez pauvre avec “Into the Sky“. Même constat pour  “Church“, un titre lent, pas vraiment catchy ni profond, “Medieval“, “Reprise” ou encore “Heaven’s Room“, même si la guitare sauve ce dernier qui manque d’identité. Et puis, sur un sursaut d’orgueil, les réverb’ de “St. Catherine” nous évoquent enfin le scintillement d’une belle mer. Le refrain imparable de “The Laughing Woman“, bâti sur une structure qui rappelle Dirty Projectors, fait également partie des beaux titres de cet album. Et puis, un  “Krumme Lanke” plus surprenant vient résonner, et on se dit que voilà exactement le genre de morceaux qui manquent à St Catherine. 
Au final, ne nions pas que St Catherine est un album de passage. A l’inverse de Ducktails III, cet LP n’atteint jamais les hautes sphères d’une pop marine peu représentée. Alors, si St. Catherine nous a fait plus peur que de mesure, parce que sauvé par une poignée de titres dont il est impossible de nier la beauté, il ne parvient pas à renverser la tendance au point de nous éblouir. En réalité, cet LP pose la question de l’existence même du groupe. Après Atlas, faut-il que Matt Mondanile (leader de Ducktails et membre de Real Estate) continue à créer, même en deçà, ou devraient-ils au contraire partir sur les dernières notes d’un Real Estate magnifique ?! Je ne demande qu’à être surpris, mais…

Liens afférents :
Article sur The Flower Lane
Interview Real Estate par Still in Rock

1 Comment

  • Anonyme

    C'est martin Courtney le leader de Real Estate non?!

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