Still in Rock présente : Sunshine Girls (Pop Shoegaze)








Sunshine Girls. Il est parfois des side-project qui méritent toute notre attention et dont la qualité n’a rien à envier à des projets plus concrets. Tel est le cas de Sunshine Girls, envoutante émanation shoegaze de Jacob et Eli, en provenance de New-York.
Après avoir collaboré au sein de nombreux groupes, dont le dernier en date Doll Eyes, les deux amis décident de suivre des chemins différents. Pour Jacob, l’aventure se poursuit à Geneseo (NY) avec le groupe Slackjaw. Eli reste lui à New-York pour former Mouse Fitzgerald accompagné du batteur de Doll Eyes. Mais les deux inséparables ne restent pas bien longtemps sans se voir et ils se retrouvent dès l’été suivant. Le soleil, le temps libre et surtout l’irrésistible envie de créer vont pousser le duo à composer, juste pour s’amuser. L’avantage du side-project c’est qu’il n’engage à rien, ne crée pas d’attente particulière. Au pire, il est vite pardonné et sans conséquence, au mieux, il révèle tout le talent de son auteur et constitue le point de départ d’un nouveau groupe. C’est ainsi, affranchi de toute pression, que Sunshine Girls a vu le jour. Dès les premiers instants, l’idée est limpide, ce projet sera shoegaze ou ne sera pas. Baptisé Country Club et sorti en juillet 2014 cet EP se compose de quatre titres, “Amiram“, “Patricia“, “Arthur” et “Dharna” chacun d’entre eux empruntant le nom d’un de leurs amis.
Titre quasi-instrumental, “Dharna” est certainement le plus abouti de cet EP. Une intensité croissante et planante, ne laissant pas de répit aux oreilles attentives. Il faut souligner la qualité irréprochable de l’enregistrement servant à la perfection la mélodie. En fond, une voix à peine audible renforce le caractère énigmatique de ce titre obsédant. Cette voix est en réalité celle du professeur de philosophie d’Eli, enregistrée alors qu’il donnait un cours sur La République de Platon. A l’origine, “Dharna n’était pas envisagé comme un titre indépendant, mais devait seulement constituer le final de “Arthur“. Pris dans un tourbillon créateur et ensorcelé par ce riff addictif, le duo en est arrivé à la conclusion que ce passage nécessitait son propre titre. “Dharna” était né, pour notre plus grand plaisir. Autre titre qui retient notre attention, “Amiram” dévoile tout le potentiel de Sunshine Girls et nous entraîne dans une balade dream-pop dont il est difficile de s’extraire.
Un bien bel essai donc pour Sunshine Girls, qui pourrait ne pas en rester au stade de side-project, comme en témoigne la sortie mi-novembre de leur premier album Selected Ambient Works.

(mp3) Sunshine Girls – Dharna



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