Album Review : Beach House – Bloom (Dream Pop)

Album Review : Beach House

Bloom

” La Dream Pop atteint son sommet “



Beach House. Le quatrième album du duo composé de Victoria Legrand et Alex Scally, Bloom, à paraitre le 14 mai, va ensoleiller votre printemps comme rarement il l’aura été.
Alors que Teen Dream – le dernier opus en date – avait enchanté public et critique, les attentes étaient grandes. Ces espoirs ne seront pas déçus, qu’on se le dise, Bloom est un excellent opus. À l’écoute de cette musique suave, altérée de dilection, un sentiment de toute puissance s’empare inévitablement de son auditeur. Quelle plus agréable sensation ?
La recette musicale de Beach House ne varie que sensiblement et c’est avec toujours autant d’appétit que l’on procède à une écoute en boucle de ces quelques compositions. Si écrire cet Album Review sans y faire paraitre le terme de ‘magie‘ était inconcevable, comment ne pas évoquer l’univers gracile d’une formation qui en guide plus d’une. Place à la critique détaillée :
  • Myth : Premier single dévoilé, “Myth” se bonifie avec le temps pour prendre des allures d’hymne invariable. La puissance de ces quelques accords est sans fin.
  • Wild : Ce titre n’est qu’un des nombreux exemples de la puissance de cet opus : alors qu’une première écoute ne révèle que peu de richesse, il en va tout autrement des suivantes. Le résultat ? Ce titre vous semble être un de ces classiques que vous avez toujours fréquentés. Ces légères percussions y sont à l’évidence pour quelque chose.
  • Lazuli : C’est un son très girly que nous propose Beach House, un titre aux allures très 80′, tout teinté de fluo. “Lazuli” n’est certes pas l’utilme chef d’oeuvre de l’opus, n’en demeure pas moins cinq minutes d’une pop à l’élégance volatile dont le refrain est signe de décollage imminent. Savoureux.
  • Other People : Voilà bien un grand classique. S’inscrivant parmi les tout meilleurs titres de l’album, “Other People“, mérite bien des honneurs. Le refrain vous procurera une sensation de plénitude comme rarement. L’écoute de ce titre relève la rareté de tels moments.
  • The Hours : Écoutez cette lazy guitare qui surgit dès la vingtième seconde : elle ne vous lâchera pas. Alors que la voix de Victoria arbore des airs graves, “The Hours” et son incroyable refrain forment un tout idyllique.
  • Troublemaker : Une fois encore c’est par la puissance de son refrain que Beach House parvient à conquérir entièrement son auditeur. “Troublemaker” est d’une mélancolie qu’il fait bon côtoyer, le lo-fi de la guitare donnant à son tout d’étranges allures vinage.
  • New Year : Alors que la première écoute de “New Year” se révèle très pauvre en sensation, je puis vous assurer que ce titre ne recèle pas moins de trésors que ses alter ego.
  • Wishes : Parmi les meilleurs morceaux de Bloom, “Wishes” est plus entêtant encore que les titres qui le précèdent. On ne saurait passer à côté d’un tel rythme. Le synthé de Victoria et sa voix sublimée méritent bien des distinctions.
  • On the Sea : Plus minimalise que les autres, “On the Sea” fait état de la force tranquille de Beach House.
  • Irene : Voilà l’ultime chef-d’oeuvre de l’opus. “Irene” est un titre à inscrire dans vos petits papiers, il traversera avec vous les années comme seul l’amour que l’on porte à un objet précieux peut le faire. Plus que ça, il est une présence à conserver dans le coin de son esprit. La batterie y est d’une telle puissance, ce sont des vagues d’extase qui vous envahissent.
Délicieuse, cette musique pourrait être bien l’ambroisie de vos semaines à venir, procurant jouissance et immortalité. On ressort de l’écoute de cet album apaisé et définitivement pacifié, Bloomfloraison – fait de son auditeur une personne meilleure.
Usant en toute simplicité d’une orchestration avant-gardiste, la voix de Victoria Legrand en parfaite harmonie vient couronner un opus de haut vol. Toujours idéalement placée, c’est une splendide corrélation avec chaque mélodie qui marque son auditeur. Chaque titre fait état d’un refrain frôlant la perfection, cela faisait bien longtemps qu’un artiste ne semblait pas y avoir attaché autant d’importance. Cette particularité fera de Bloom un album qui traversera les années sans prendre une ride.

Si Teen Dream avait fait de Beach House une formation de tout premier plan, Bloom ne pourra que consacrer le talent d’un duo bien céleste. Rêver d’une meilleure Dream Pop est impossible, et lorsqu’un genre musical atteint son sommet, on ne peut que craindre l’apparition de pâles copies. Tachons de nous souvenir que Beach House, avait, un 14 mai, fait paraitre l’album qui consacrait le genre, c’est le moins que l’on puisse faire.

Notation : 8,3 / 10 (barème)

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