Gimme Top 5: The least exciting things of 2019

The concept of this section is very simple: every Wednesday (or so), Still in Rock proposes to list a few “top 5”: the best songs of an artist, the best albums of a label, the best albums of a musical genre and so on… One day, we’ll even make the top five of these top five, I promise. The exercise is necessarily subjective but it compensates with one of its qualities: to titillate all those who think that lists are useless. Whether you like it or not, the amount of information available on the Internet is endless, so let’s try to put some order into it. Enjoy!



Le concept de cette rubrique est des plus simples : tous les mercredis (ou presque), Still in Rock se propose de lister quelques “top 5” : celui des meilleurs morceaux d’un artiste, celui des meilleurs albums d’un label, celui des meilleurs albums d’un genre musical et j’en passe… Un jour, on fera même le top 5 des tops 5, promis. L’exercice est nécessairement subjectif, mais il compense par l’une de ses qualités : titiller tous ceux qui pensent que les listes ne servent à rien. Qu’on le veuille ou non, la quantité d’information disponible sur Internet est sans fin. Tâchons d’y mettre un peu d’ordre, chacun à notre échelle. Bonne lecture my friends !





Gimme Top 5: The less exciting things of 2019

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5. Lire les nouvelles insultes de Gonzaï

Eric Clapton est un con (ici), la bassiste de Hoorsees est une salope (ici)… les exemples sont pléthores (192 articles mentionnent “connard”). Ces insultes et invectives débiles (je m’y mets, moi aussi) sont le fait du magazine Gonzaï, copiant coûte que coûte la ligne “éditoriale” de Vice & co. Seul le détail compte, paraît-il, mais lorsque l’on prend un peu de recul sur l’ensemble des articles publiés, on se rend rapidement compte que les attaques ad hominem sont devenues monnaies courantes de ceux qui ont besoin de se financer. C’est déplorable. Je me questionne alors : et si la presse n’était qu’amateur ?! Cela éviterait que des “pro” ne se croient en droit de “sonne[r] (…) la fin de la récréation“, surtout qu’ils font du pute-à-cliquage.

4. Tame Impala et les vendus 3.0


Il se dit que Tame Impala va sortir un nouvel album (voyez la source). Sauf changement radical de direction, il sera à chier, au moins autant que ne l’est Currents. De façon générale, tous les anciens de la scène qui se vendent à la musique électronique méritent le pilori. La trahison est au moins aussi grave que celle de la pipi-tape de Trump. N’hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux pour cracher votre haine, après tout, ils sont aussi là pour ça.


3. La flopée annuelle de festoches



Dire que l’on a vu un artiste parce que l’on a assisté à 30 min de son set perdu au milieu de l’immense programmation d’un festival est à peu près aussi mensonger qu’un syndicaliste au moment du comptage du nombre de manifestants ‘contre les méchants reptiliens’. Les gros festoches sont au mieux des vitrines pour les jeunes groupes, au pire, des machines à cash pour les pointures de la scène. Oubliez Pitchfork, Lolla & co, visez petit.

2. Le semblant de renouveau pour la nuit parisienne

Quelques salles de concert ont reçu des tunes que tout le monde s’enflamme : “Paris n’est plus mort, la ville vient de ressusciter”. En réalité, cela ne fait jamais de Paris qu’un simple zombie. Tout l’éco-système tient sur des bases tellement fragiles que l’on pourrait avoir du mal à le croire. Les Nicolas Jublot, Vince Lebowski et autres amoureux du genre sont les protecteurs de la scène parisienne. Il suffirait de deux ou trois départs pour que tout s’effondre. Ne nous voilons pas la face.

1. Politiquement correct : fuck you!

Plus ça va, et plus la presse est édulcorée. Elle ne fait jamais référence aux autres publications pour exprimer un quelconque désaccord, comme si le punk était réservé à quelques groupes
de musique un peu trop énervés. Et ce n’est pas mieux de leur côté. Ils sont tous devenus twee, le groupe du pote est toujours le plus extraordinaire au monde, wow, oh my god. Pour couronner le tout, il est devenu presque interdit de mentionner qu’un groupe est un all-girl band au risque de paraître sexiste, de dire que la pop TV de Beyoncé et Lady Gaga est pire qu’une bouse piétinée par la Reine d’Angleterre au risque d’être prétentieux ou que la musique électronique peut être rejetée en bloc au risque d’être fermé d’esprit (et, de fait, un nazi). That’s right, d’une façon globale, exprimer son opinion est de plus en plus perçu comme une chose élitiste. Comment ose-t-on ?!

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