Still in Rock présente : Amyl and the Sniffers (Punk)

Amyl and the Sniffers est un quatuor originaire de Melbourne qui est mené par la ténébreuse Amy Taylor. Créé en février 2016, le groupe est déjà auteur d’un bel EP, Giddy Up (une référence à Seinfeld ?). Partenaire de route de The Pinheads, il commence à se batîr un nom sur la scène punk australienne. Ça faisait longtemps que je n’avais plus évoqué un groupe à ce point méconnu du grand public, il était temps et Amyl and the Sniffers est le candidat idéal.


Parce que Amyl and the Sniffers est assurément punk, les titres sont bien souvent courts et ne lésinent pas bien longtemps. On attaque avec “Pleasure Forever“, un morceau un peu Riot grrrl, un peu punk 2010′ avec un son électronisé qui rappelle Nobunny et la compagnie. Les amateurs de Kleenex sont déjà conquis. “Caltex Cowgirl” se donne plus de temps. Le titre a pour lui la belle voix d’Amy Taylor que le groupe accompagne d’une orchestration plus maitrisée. Le tout a pour mission de dénoncer Caltex, une marque pétrolière que le groupe semble ne pas avoir dans ses petits papiers. 
Mandalay” est plus abouti que les deux premiers, parce que moins attendu. Difficile à étiquetter, ce morceau a pour lui une guitare que les Sniffers guident avec une ligne de basse à la Richard Hell. Les choeurs sont efficaces, c’est bien trouvé, c’est punk, c’est féminin et sensuel, c’est bingo. Et puis, “Stole My Push Bike” vient conclure ce premier EP. Petit frère du “Who Stole My Skateboard?” de Satan’s Rats, Amyl n’a jamais été aussi déchainée. Le titre est très court, une minute à peine, mais on se laisse embarquer par un final qui fait honneur à ce bel EP.


Bien entendu, un seul EP de quatre morceaux, c’est un peu léger pour juger de la qualité d’un groupe. Pour notre plus grand plaisir, Amyl and the Sniffers est revenu en mai dernier avec un nouveau morceau, “70’s Street Munchies”. Le titre l’annonce, il est seventies et vise une musique plutôt dark. C’est encore réussi, de quoi remuer votre lundi matin.

Il s’agira désormais pour Amyl and the Sniffers de sortir quelques morceaux du même calibre pour s’attirer les faveurs d’un label et donner son meilleur sur un premier LP que nous aurons à l’œil. Avec son accent australien et ses textes colorés, Amyl and the Sniffers apporte quelque chose d’audacieux qui lui permet de voir plus grand. Désormais, c’est from Paris with love, Amy.

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