Demos : Mac DeMarco – Salad Days (Blue Wave)








Mac DeMarco. Le re, re, retour de Mac. Premier article depuis l’Album Review de Salad Days (ici), Still in Rock a décidé de vous choyer avec la publication de plusieurs démos enregistrées pour la confection de son album. Issues de la version violette du vinyle, on y trouve quatorze titres, dont 7 inédits. Voilà qui devient très intéressant. 

Ces démos s’introduisent avec “Goodbye Weekend“. Sans trop de surprises, le son se rapproche un peu plus de celui de 2, parce que légèrement moins travaillé. La version de “Salad Days” est quelconque, mais on concentre surtout notre attention sur “Ken The Wolf Boy“, premier titre inédit. Premier titre instrumental de la tracklist, on jurerait entendre la voix de Mac DeMarco venir bercer notre matinée. Vient ensuite “Passing Out Pieces Of Me“. Ce titre était déjà le plus synthétique de l’album studio, alors nécessairement, il se transforme ici en quelque chose de très intriguant. “Organ Ronald Donkey Water” prend la suite, à titre façon Pura Guava de Ween. L’ajout d’un spleen à “Let My Baby Stay” est une excellente idée. Mac y voit plus nonchalant qu’à son habitude, et le résultat colle terriblement bien au message de ce titre. 
On poursuit notre écoute avec “Pepperoni Playboy“. Troisième titre instrumental, on ne peut que noter que seule une écoute avec le volume bien poussée en révèle toute l’essence. La version de “Brother” est une franche réussite. On y entend le grésillement de la lampe d’un ampli en fin de vie. Le son de la guitare est toujours gorgé de reverb’. Et puis, notre tournée culinaire continue avec “Potato Boy“, en dehors de l’espace-temps. Une fois de plus, le tempo est ralenti sur “Go Easy“, Mac DeMarco semble profiter de ses démos pour prendre encore plus son temps, histoire de contempler le paysage musical qui entoure sa musique. “Horse Hot Wee Wee Water” est l’une des pièces inédites les plus intéressantes de ces démos. Et puis, Mac se chante sur “Blue Boy“, une version finalement assez proche de celle studio. La dernière ligne droite se compose de deux inédits, “Sloopy Lau Lau“, et “Avocado Andrew“. Le premier inspire de siroter une menthe à l’eau devant American Graffiti tandis que le second, titre le plus court de l’album, nous traîne avec lui vers la déchéance de notre canapé. 
En somme, ces démos sont encore plus chill que son album studio. Mac DeMarco y a presque délaissé tout ce qu’il y a de mélancolique sur Salad Days pour nous donner à entendre quatorze pièces d’une musique paralysante. Nous avions déjà trouvé ce même effet sur les démos de 2 (article). Une fois encore, heureux de voir que Mac restera toujours Mac.

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