FAKE NEWS #5: Mac DeMarco est banquier (pas cool)


In a post-truth/post-music critic world, I am so proud, oh yeah, so, so proud to present a new Still in Rock column entitled “Fake News“. Every once in a while, mostly on Fridayzzz, I’ll publish a paper developing an alternative fact/theory in which I am the only one to believe. Only buzz matters so let’s flush what they call “truth” down the toilet. And by the way, Jay Reatard is not dead and Donald Trump listens to his music. Did you know that?


*********



Mac DeMarco est banquier chez BNP Paribas
 

Certains le disaient depuis longtemps, mais la nouvelle vient tout juste vient de tomber :  Mac DeMarco est banquier chez BNP Paribas. Sa réelle passion, c’est de calculer les taux de retour sur investissement. Il adore casser les plans d’épargne logement, aussi. La musique n’est pour lui qu’une façon de masquer son engouement pour la banque, surtout, pour BNP Paribas. 


Mac DeMarco a ainsi tout manigancé depuis le début, et nous, nous sommes tombés dans le panneau. Son “cool” légendaire est fabriqué de toutes pièces ; Mac DeMarco aime porter des costumes trois-pièces en fumant quelques bons cigares. Ceux qui dénonçaient la fausse attitude de DeMarco avaient donc vu juste. Ce sont de véritables visionnaires. Dire que je les croyais jaloux, mal baisés, ou tout simplement cons de se forcer à ne pas aimer un artiste simplement à cause de sa popularité. Dire que je pensais qu’ils affichaient leur dégout de Mac DeMarco pour faire cool, parce qu’après tout, il n’y a rien de mieux que de dénigrer ce qui plait à plus de 400 personnes sur Terre. Du moins, c’est la vérité d’une jeunesse qui se dit indépendante et qui pense ressusciter le cool nineties avec ses fringues trop larges.


Seulement voilà, ils avaient raison. Mac DeMarco n’est qu’un autre produit commercial, l’artiste n’en est pas un, nous sommes beaucoup à être tombé dans le piège de la blank generation : ils ont mis dans Mac DeMarco ce que l’on voulait, et nous, on a adhéré. Nous, on ne s’est pas questionné sur ses réelles intentions. On disait connaître Mac depuis ses débuts, qu’il avait toujours été ainsi. Nous étions couillonnés depuis le début.


Je suis le premier à devoir faire mon mea culpa. Je me souviens de mes premiers articles enthousiastes sur Mac DeMarco. Il faut dire que j’étais allé boire quelques bières avec lui et que l’on avait passé une soirée bien barrée. Il faut dire, aussi, que je l’avais vu évoluer sur une scène minuscule (vidéo) et qu’il semblait tout aussi déjanté à l’époque qu’aujourd’hui. C’est pour cette raison que j’avais cru en sa sincérité. En réalité, Mac était déjà dans son personnage.


Un banquier ne peut pas être sincère. Un banquier, c’est un type qui donne de l’argent à ceux qui en ont, et qui en prend à ceux qui n’en ont pas. Louis CK l’a bien expliqué : ici. Mac DeMarco a cette même démarche dans la musique : il prétend donner à ceux qui s’intéressent à lui alors que seul le prix de l’entrée à ses concerts lui importe. Mac DeMarco connait d’ailleurs les chiffres de ses ventes sur le bout des doigts. Il espère ainsi faire de cette mascarade musicale un tremplin pour sa carrière de banquier. Mac a des ambitions, il n’entend pas rester au guichet de BNP Paribas toute sa vie. Mac veut devenir analyste, il rêve que l’on fasse un film sur lui similaire à The Big Short. Nous pensions que Jonathan Richman était son modèle, mais c’est bel et bien Michael Burry qui occupe un pan entier du mur de sa chambre. 


Décidément, je dois présenter mes plus plattes excuses à ceux qui savaient, ceux qui avaient vu juste depuis le début. Mac DeMarco est une mascarade, il fait de l’ombre aux véritables artistes et ça, c’est dégueulasse. Ces gens qui le décriaient sont donc plus cool que nous autres. Ils ne cherchaient pas une posture, mais à nous ouvrir les yeux. Fake newz or not, it’s your call.


Lien :

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *