Still in Rock présente : Dog Date (Bubblegum Punk)

Dog Date est un groupe originaire du New Jersey qui a fait paraitre un premier album, 80 Bucks, en mai 2015. Son nouvel LP, Twin Donut, a vu le jour le 14 février dernier et je prends le pari que les amateurs de garage et autres sucreries punk tomberont sous le charme dès la première écoute. Encore (plutôt) inconnu, Dog Date ne devrait pas tarder à intégrer les line up du CMJ et autres salles new-yorkaise, il le faut. 

L’album est introduit par “Crybaby“, un titre probablement marqué d’une certaine forme de divinité étant donné qu’un bébé-TGV m’a explosé les oreilles lorsque je l’ai écouté pour la première fois. Le titre, punk, violent, fun et jouissif, a tout de l’excellent single qui met le feu à une année tout entière. Il est, mi-mars 2016, l’une des meilleures surprises de l’année.

Et puis, cette surprise est parfaitement suppléée par le prochain morceau, “I Didn’t Do It“. On se dit alors que l’on tient quelque chose ! Toujours plus punk, Dog Date semble être prêt à tout faire pour nous exploser un peu des neurones qui nous restent à ce stade. “I Didn’t Do It” va plus vite que la musique, une ode à la débauche rock’n’roll a lui tout seul.

L’interlude “Point No Point” ne dévoile rien de ce qui nous attend, et “Hi and Low” nous prend au tournant avec un punk plus pop. Dog Date y est moins incisif, un brin moins efficace. Seulement, la guitare de “Grave Digger” plante le drapeau sur la planète vampire. Le fourvoyer de tombes est de retour avec une formule plus tendre que celle des deux morceaux introductifs. Dog Date se distingue en cela de Coachwhips, le projet complètement fou de John Dwyer qui n’a jamais cessé de monter le volume au 11ème niveau (vidéo).

“Gross Out” continue dans la même veine, un morceau de punk bubblegum où le son de Peach Kelli Pop semble avoir été couplé à celui de Jay Reatard. Dog Date fait très bien le boulot, ce genre de rock’n’roll ne nous avait plus été jeté à la face depuis un moment, on aime.

“Screwed“, sorte de slogan du groupe, ne déroge pas à la règle : plus vite, plus fort, plus rock’n’roll encore. “Made Bed” vient clôturer la marche. Dog Date aura définitivement été moins inspiré sur la seconde moitié de son Twin Donut, mais il n’en demeure pas moins que 100% de l’album donne envie de faire la fête.

Au final, Twin Donut est un album comme il peut s’en faire un paquet, mais qui, à la différence de cette masse uniforme, parvient à marquer les esprits d’un auditeur avide de sensations fortes. Oubliez Disney Land Paris, ici, les ours en peluche sont transformés en personnel de l’armée de Dead Snow, Dog Date à la tête d’un punk (sans chien) à la recherche d’un malabar acidulé.