LP Review : Froth – Bleak (Psych Noise Pop)




Froth, c’est un groupe Lolipop / Burger Records. Ce dernier avait fait paraître un premier album en 2013, Patterns. Les premiers titres de cet opus étaient séduisants, mais l’élan s’essoufflait rapidement. 
Le groupe de Los Angeles revient cette année avec son deuxième opus, Bleak. Première grande sortie de l’année, je ne doute pas qu’elle soit largement commentée. Il faut dire que Froth intrigue. Son premier opus lui a permis d’acquérir la hype nécessite au remplissage des salles les plus trendy. Et puis, sa musique qui alterne avec dream pop et pop psychédélique se laisse difficilement saisir. Froth ne s’enferme dans aucun schéma, c’est un mérite, mais également le principal défaut du groupe.
Après un premier titre moyen, “On My Chest” vient presque nous rappeler Total Slacker tant le son se tourne vers de longs accords grungy qui tirent sur du noisy. Paws n’a pas très loin non plus pour l’aspect rock expérimental. Ce morceau est sans conteste le meilleur de l’album, mais également un faux départ tant on cherchera en vain à retrouver ce son sur le reste de l’album. Plus proche de Deerhunter, “Nothing Baby” calme le jeu avec simplicité. C’est également ce que fait le dernier morceau, “Sleep Alone“. Dans la grande lignée des titres de lovers à l’américain, Froth tire plutôt bien son épingle du jeu. On y aime la structure très primaire de la guitare et les reverb’s qui, en fond, crée une ambiance de tombée du jour. “Turn It Off” parvient à lier les deux univers, mais c’est finalement le Froth plus tranché de “Sky” qui retient notre attention. Malheureusement, le titre est bien trop court. Bradford Cox l’eut étiré sur 10 minutes, et il eut bien raison de le faire. Les autres titres n’appellent qu’à peu de commentaires… 
Au final, un peu à l’image de Patterns, Bleak contient quelques très bons moments de musique, mais qui sont malheureusement noyés dans un ensemble qui, bien qu’agréable, est plutôt moyen. Froth semble encore hésiter sur la direction artistique à emprunter, et si le mystère de l’indécision persiste, le groupe aurait gagné à embrasser en plein une ligne créative. Sans ça, le message délivré n’est pas suffisamment fort pour que l’on s’en souvienne. Alors, même formule qu’à l’habitude, que faire en attendant qu’un groupe atteigne des sommets ? Conserver les seules minutes où il le fait déjà.
Liens afférents : 

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *