Still in Rock présente : Boys Age (Psy-fi Pop)

Boys Age. Voici 1 an et demi, j’entreprenais l’écriture d’un article sur Boys Age qui, depuis, était resté en chantier. J’attendais probablement sans fin un album imminent qui me permettrait d’appuyer avec force mes propos élogieux. À quoi bon !
Duo originaire de la ville de Saitama (さいたま市, Japon), le groupe dispose aujourd’hui d’une discographie suffisamment étendue (plus de 20 LPs/EPs/singles) pour que l’on puisse se faire une idée très précise de sa musique. Il se décrit lui-même (sur son ancien Bandcamp depuis remplacé) comme le “Sons of Yo La Tengo” auquel il a d’ailleurs dédié deux titres sur Thank you! Yo La Tengo (2012). Et c’est précisément ce qu’il est. Toujours extrêmement lymphatique, Boys Age semble se balader tranquillement parmi une dream pop très… dreamy et paresseuse. La voix est toujours super présente alors que la musique semble bien éloignée de l’auditeur. Le contraste est immédiatement saisissant. 
Sa dernière sortie, Love the Clumsy, verra le jour le 27 septembre prochain. L’occasion de nous attarder un instant sur le meilleur de ses titres déjà parus. Après tout, je ne pourrai commencer autrement qu’en évoquant mes premiers amours avec Boys Age. 

I Wish For God’s Sake” fait partie de ces titres qui m’ont fait aimer le groupe. Tout est là, d’une musique simple bien que recherchée à son aspect catchy bien que texturé. Dans l’ensemble, l’album Fake Gold (2013) est une vraie réussite. On y trouve également le très délicat “Painful twilight Pt.3“, ainsi que l’un des morceaux les plus rythmés de Boys Age avec “Gigantic Stamp“. La discographie de Boys Age recèle également un album dénommé Mother’s Days. L’instrumentalisation est encore plus dépouillée alors que cet opus se distingue justement par ses titres instrumentaux à l’image de “Snow Waltz“. N’oublions pas le  Epstein Orkestar (2013) qui, composé de 10 titres, rappelle le Boys Age en version plus psychédélique de “In the Doldrums“. Et puis, plus loin encore se trouve The Desk Poet. Or alternatively as The Human Beings (2012), celui qui a marqué l’apparition de cette voix quasi-désœuvrée. 
On ne sera pas étonné d’apprendre que Boys Age a déjà réalisé une reprise de Sun Ra. Elle s’appelle “Dreamin“, et tout est déjà dit. Paru sur le double single Sapphire Forest (2013), plus silencieux encore. Pour confirmer ce mouvement était venu “Postcards Holiday“, en direct d’une ruche. 
Dans ses dernières sorties, le 4 titres Purple Sparkle (2014) est particulièrement remarquable. The Ghost” est un titre tout à fait typique de Boys Age. La voix de Kaznary Mutow est comme placée dans une bulle. La musique suit très agréablement. Quant à The Harvester“, il est à mon sens le meilleur titre de LP Amazing Stories (2014), et, a fortiori, l’un des meilleurs du groupe. Boys Age a, dans cette même mouvance, également fait dans un son plus crunchy sur “A Life is That Bygone Days“. Mais Boys Age n’en fini pas de brouiller les pistes. L’un de ses derniers albums, The Tale of Roan Horses (2014), est encore plus chill que ses autres opus du groupe. S’y cache notamment “Nevermore This Road Would Continues to That Town” que je ne saurai trop recommander. Ne passez pas non plus à côté d’un titre daté d’il y a un mois à peine, “Marching Summer“.

Affilié de près ou de loin à Burger Records et Lolipop Records, Boys Age semble être bien parti pour avoir une discographie si variée qu’elle fera allègrement honneur au Jacks (groupe japonais ayant fait paraître un album magistral en 1968). Pour l’heure, tout prête à penser que Boys Age a dans la peau ce qui fait le mystère des plus grands. Même l’arrière-plan du Bandcamp du groupe est déjanté : on y voit un commentaire de R Steevie Moore qui, un jour, a vraisemblablement envoyé “LOVE your stuff” à Boys Age. Et pour ceux qui en douteraient encore, faites un petit tour sur YouTube (ici et… ici). Boys Age, promis, on en reparle très vite.

Boys Age en 5 morceaux :

(mp3) Boys Age – I Wish For God’s Sake
(mp3) Boys Age – The Harvester

Liens afférents :
Article sur Jackson Scott (Spectral Pop)
Album Review de Strange Dreams, Alex Calder

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