Anachronique : Chris Bell (Alternative Pop)

Chris Bell. Une autre légende, un autre membre du club des 27. Chris Bell a été l’un des deux fondateurs de Big Star, aux côtés d’Alex Chilton (voir article anachronique). Il quittera le groupe après la sortie du premier album, #1 Record, ce qui ne l’empêchera pas de contribuer au second album de Big Star, Radio City. 
 
Après avoir quitté Big Star, Chris Bell va entrer en dépression. Il partagera alors son temps entre le restaurant de son père et un studio de Memphis nommé Ardent Studios. Un soir, alors qu’il revenait d’une session d’enregistrement, il perdra le contrôle de sa Triumph. Il laissera derrière lui de nombreux titres inachevés, aux côtés de plusieurs autres créations qui n’avaient jamais vu le jour sur aucun opus. Finalement, un album posthume paraîtra en 1992, I Am the Cosmos. Et c’est une merveille.
L’album s’ouvre sur “I Am The Cosmos“, l’un des deux seuls titres a avoir été posé sur vinyle avant sa mort. L’autre est d’ailleurs “You and Your Sister“, probablement sa meilleure création. Elle est d’ailleurs déclinée en trois versions, l’originale, la version country, et celle “acoustic“. Alex Chilton y fait les choeurs sur chacune des trois. On passe ensuite à l’écoute de “Better Save Yourself“, une création super-seventies, qui fait état de la grandeur des titres de Chris Bell. D’autres, à l’image de “Speed Of Sound” et “Look Up” se rapproche de l’univers de Nick Drake (article anachronique). Son interlude est splendide. La complexité de l’orchestration laisse bouche bée. Et puis on y retrouve des créations très Big Star, comme peuvent l’être “Get Away“, “Fight At The Table” et “I Don’t Know” qui respire le Radio City.
On notera par ailleurs que le son de guitare très Power Pop de Chris Bell a toujours été l’une des ses marques de fabrique. “Make A Scene” en est le parfait exemple. Le contraste très apparent avec ses créations acoustiques fait de cet opus une pièce musicale absolument indispensable. L’album se conclut sur un “Though I Know She Lies” éblouissant. L’écoute de cet opus fait apparaître à quel point Chris Bell fait partie de cette grande tradition de songwritter. Chaque seconde d’I Am The Cosmos semble avoir fait l’objet de longs débats. Les grands groupes qui se réclament de Chris Bell sont légions (voir The Replacements). Une autre preuve de la qualité de cet album, si besoin était. Voilà ce qu’on appelle un classique, un véritable classique.
Liens afférents :

 

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *