Anachronique : Crosby, Stills, Nash & Young – Déjà Vu

Connaitre ses classiques, c’est mieux connaitre son futur. Voici un album à ne pas manquer, classique parmi les classiques. Que vive la légende.
Crosby, Stills, Nash & Young. Quatre hommes pour un album de légende. À l’origine formé par David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash, Neil Young s’est joint au trio pour composer ce qui est et demeurera l’un des plus beaux albums jamais produit.
Formé en 1968, les trois membres initiaux ont tous connus le succès à travers différentes formations, respectivement Byrds, Buffalo Springfield et les Hollies. Si Apple refusa de devenir leur label, c’est finalement Atlantic Records qui emporta la mise. Un premier album éponyme sortira dans la foulée, suivi du festival de Woodstock. Ce n’est qu’ensuite, en 1970, que l’opus intitulé Déjà Vu sera composé, un chef-d’oeuvre absolu qui demeure et demeurera.
Déjà Vu est, à ma connaissance, l’album qui a fait l’objet du plus de temps d’enregistrements studio. Ce n’est qu’après 800 heures passées à travailler chaque seconde de cet opus de 10 titres qu’il sera finalisé, lui donnant d’extraordinaires couleurs frôlant souvent la perfection. Très vite numéro 1 au Billboard américain, l’évidence s’impose : il est l’album du groupe qui traversera les années.
Le titre “Carry On” est très probablement celui qui illustre le mieux l’alchimie créée par CSNY. Les voix de tête y font des merveilles et c’est avec émotion que l’on procède à l’écoute d’un morceau devenu légendaire. D’autres tel que “Almost Cut My Hair” ont de plus lourdes tendances rock et la guitare prend le pas sur un rythme entrainant. “Déjà Vu” n’en finira jamais de nous surprendre pour son minimalisme si novateur, un titre probablement composé par Graham Nash (ici) où la guitare défie celle de Clapton. Les autres morceaux ne sont pas en reste, chacun participant à créer un opus résolument à part, résonnant comme aucun autre.
Si l’album Déjà Vu de Crosby, Stills, Nash & Young fait partie des plus beaux jamais composé, la raison majeure en est la suivante : l’impression que ses quatre voix étaient destinées à être réunies, définitivement faites les unes pour les autres. Prions que cette alchimie vocale soit un jour créée à nouveau, pour l’heure, nous attendons … en écoutant Déjà Vu.

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