ENGLISH
While I initially included Anna’s new album in this week’s Delusions article, I finally changed my mind after listening to it for 48 hours, non-stop. This album is phenomenal; Anna has just reached the peak of pop music. I’ve always had a special affection for this band exploring melodies like non others. I always liked how it played with us when, starting Women Are Evil, it introduced a melodic album with some noisy scores. But this time around, it’s different! Guilt (LP, Another Records & Howlin Banana Records, 12 November 2021) is an album that deserves all the praise of the independent scene. It has a rare depth, but rather than publishing a lengthy review, here are my thoughts in just three points:
1. This bubblegum – destructured combo is unique. Martin Vidy’s voice reminds me of Magic Potion’s, and of Volage (Paul Rannaud). It is round, warm, and familiar. At the same time, Anna changes the rhythm of his songs every minute. The album is a large patchwork of dozens of ideas, all gathered under one banner. Anna gives them a common identity, at the same time futuristic, oriental, tropical.
2. Guilt covers the whole range of emotions. “Bugs” is triumphant, “Loud Love” is hazy, bringing out a Baudelaire-like spleen. I continue: “Night Night” is jovial, “The Rain” is impatient. One feels lighter when listening to “The Blame”, and disoriented when listening to the excellent “Haircut”.
3. This LP could be 2021’s big surprise. Once again, Anna has been on the radar of every ‘pop weirdo’ fan for several years. But here, everything is perfectly in place: the production, the voice, the instrumentation, the lyrics, the diversity, the cohesion; yeah, in 2022, I vote Anna!
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FRENCH
Alors que j’avais initialement intégré ce nouvel album d’Anna dans l’article Delusions de la semaine, je me suis finalement ravisé à l’aube d’une écoute, non-stop, prolongée sur plus de 48 heures. Cet album est phénoménal ; Anna vient d’atteindre l’apogée de la musique pop. J’ai toujours éprouvé une affection particulière pour ce groupe qui, avec sa musique expérimentale et pop, ne s’est jamais trahi. Peut-être a-t-il même joué avec nous lorsque, sur Women Are Evil, il introduisait un album mélodique au moyen de quelques partitions noisy. Mais cette fois-ci, c’est différent. Guilt (LP, Another Records & Howlin Banana Records, 12 novembre 2021) est un album qui mérite tous les éloges de la scène indépendante. Il est d’une rare profondeur, mais plutôt que de me lancer dans une chronique fleuve, voici ce que j’en retiens en trois points seulement :
1. Le combo bubblegum – déstructuré est unique. La voix de Martin Vidy me fait parfois penser à celle de Magic Potion, et à Volage (Paul Rannaud). Elle est ronde, chaleureuse et familière. Dans le même temps, Anna change le rythme de ses morceaux toutes les minutes. L’album est un large patchwork de dizaines d’idées toutes rassemblées sous une seule bannière. Anna leur donne une identité commune, à la fois futuriste, orientale, tropicale.
2. Guilt couvre toute la palette des émotions. “Bugs” est triomphant, “Loud Love” est brumeux, faisant apparaitre un spleen à la Baudelaire. Je continue : “Night Night” est jovial, “The Rain” est impatient. On se sent plus léger à l’écoute de “The Blame”, et désorienté en écoutant l’excellent “Haircut“.
3. Cet LP pourrait bien être la grande surprise de 2021. Une fois encore, Anna est sur les radars de tous les amateurs de ‘pop chelou’ depuis plusieurs années déjà. Quand bien même, tout est ici parfaitement en place : la production, la voix, l’instru’, les paroles, la diversité, la cohésion, ouais, en 2022, je vote Anna !