LOOK BACK: Thee Oh Sees – A Weird Exits (2016)

Ah, the end of the decade… so here we are. To celebrate the 2010s, and to anticipate the ranking of the best albums of the last 10 years, I am starting a nostalgico-musicalo-retrospective to be featured every Monday. To this end, I bring out Still in Rock archives, a good excuse to listen to some “old” songs again and start the week in the best possible way. Here is Still in Rock new series: LOOK BACK.


La fin de la décennie… nous y voici donc. Pour fêter la fin des années 2010s, et pour anticiper le classement des meilleurs albums de ces 10 années, je débute une rétrospective musicalo-nostalgique. Et pour ce faire, je compte bien ressortir les archives Still in Rock, une bonne excuse à l’écoute de quelques “vieilles” chansons pour commencer la semaine dans la meilleure des dispositions possibles. Voici la nouvelle rubrique de Still in Rock : LOOK BACK.


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Le 13 août 2016, je disais (en résumé) de l’album A Weird Exits du groupe Thee Oh Sees :

Il est venu, il a vu, il a vaincu. Puis il est revenu, et il a vaincu, encore. A Weird Exits fait partie des masterpieces de John Dwyer. Sur 8 morceaux à peine, le fuzz du groupe nous dévisse les cervicales, tandis que les deux batteurs foncent tout droit vers le précipice. Si le punk a pour ambition de dynamiter le rock’n’roll en se détachant de toute structure trop longue tandis que le stoner joue sur des accords de guitare délivrés dans un style shoegaze, mais plus énervé, Thee Oh Sees est le premier groupe de l’histoire à avoir réussi à mêler punk, stoner et musique psychédélique. Preuve en est avec “Gelatinous Cube” qui pourrait bien être le meilleur titre jamais composé par John Dwyer.

Un jour, un philosophe à dit que “le premier qui compara la femme à une rose était un poète, le second un imbécile”. Combien d’imbéciles sont-ils à imiter le son de John Dwyer ? Très peu en réalité, la construction de ses morceaux à ce point complexe (et brillante) que la scène se prosterne devant les Oh Sees sont pour autant espérer en reproduire le sentiment. Là se trouve l’une des différences majeures entre John Dwyer et Ty Segall, assurément les deux plus grands rock’n’rollers des années 2010′. Le deuxième fait l’objet de milliers de pastiches, parce que ses créations étonnent toujours par leur évidence, donnant une impression de facilité qui pousse à sa reproduction. Les Oh Sees joue sur un autre paradigme, assommant la scène d’un stoner psyché qui 1/ est une nouveauté dans l’histoire de la musique 2/ est suffisamment sibyllin pour repousser les parasites. John Dwyer est un monument.


En 2019, je rajouterais :

Le match entre Ty Segall et John Dwyer que j’évoquais à l’occasion de mon article de 2016 est plus que jamais au goût du jour. Les deux artistes ont continué à faire paraître de véritables chefs d’oeuvres et lorsque viendra ainsi le moment de trancher, notre coeur se déchirera. Je ne suis pas sur non plus de savoir quel album préférer entre Mutilator Defeated at Last (2015) et A Weird Exits (2016). Une chose est certaine, ils ont tous deux écrasé les années 2010s, et de fait, l’histoire du rock’n’roll. 


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