Best of Still in Rock : Octobre 2018

October 2018. Il n’y a aucun mois que je préfère à celui d’octobre. Et pour cause, la musique y est toujours excellente, les feuilles sont dorées, les tartes aux pommes accompagnent le bourbon au coin d’un feu de cheminée (cliché), il y a du blues dans l’air, du jazz dans les têtes, et Halloween. Après m’être pris une semaine de vacances (USA, USA), me revoilà d’attaque pour la dernière ligne droit de 2018, déjà. Putain, j’me fais vieux con. Ça fera bientôt 9 ans que l’on se connaît. Heureusement que des artistes d’exception nous font perdre la notion du temps, chaque mois, et en octobre 2018, plus que durant les autres.


by Dena Zilber
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1. Kurt Vile : réconciliation (lien)
Je donne beaucoup d’importance à cet album de Kurt, plus que de mesure (et que nécessaire). Avec Bottle It in, Kurt Vile force la réconciliation du sud et du nord, de la country et de l’underground, du poussiéreux et du prétentieux. Le reste n’est qu’une affaire de mélodies.

2. Connan Mockasin : romance (lien)

Connan Mockasin fait partie des grands artistes de la décennie. En trois albums à peine, il est parvenu à lancer un genre, lui donner une identité, un contenu, une histoire, un futur, et tout l’amour du monde. Il est certain que Connan laisse pas quelques clichés le freiner dans son élan, probablement parce que sa musique est trop inventive pour être ternie de la moindre critique. Jassbusters nous laisse prendre le contrôle. C’est sexy time dans la bedroom pop pour weirdo Connan.


3. Dr Chan : Ph.D. en pop (lien)

Jetez vos DHS et vos K7, oubliez vos attitudes à la con et vos moustaches, arrêtez de prononcer le mot “cool” à chaque fin de phrase : le vrai deal de l’année est arrivé ! Dr Chan a récemment fait paraître son nouvel album, Squier (via Stolen Body Records) qui reprend les ingrédients de son premier album et en fait un meilleur plat.


Le fait est que de trop nombreux groupes de garage se sentent obligés, après un premier album coup de poing, de délivrer “l’album de la maturité”. Ces seconds albums sont souvent chiants et peu créatifs. Ils sont là pour se faire bien voir. Qu’ils aillent se faire foutre. Dr Chan, lui, a décidé de faire tout l’inverse. Non pas que son premier album soit particulièrement dans la force de l’âge, mais une chose est sûr, ce second l’est encore moins. Si l’énergie est mieux gérée, Dr Chan a composé cet album avec une véritable volonté de “pop music”, et la pop, c’est l’adolescence. Oh, n’allait pas croire que Dr Chan ait décidé de se travestir pour autant. Le groupe conserve sa nonchalance caractéristique du (véritable) mouvement slacker ainsi que son style “retarded”, seulement, il se permet une musique plus engageante qui fera même danser les meufs tristes qui ont encore leur appareil dentaire. Et pour les accompagner, quelques skateurs sont venus emmerder le monde. Pendant ce temps-là, les autres groupes essaient de se donner un genre… 

4. Paul Jacobs : King de Montréal (lien)

Voilà 5 ans déjà que Paul Jacobs délivre le meilleur garage de Montréal. Il a commencé garage rock, il a ensuite viré garage punk et il est désormais garage pop. Il était roi, il fut roi, il est désormais roi.

5. Kikagaku Moyo : rêve sur bedroom (lien)

L’histoire entre ce groupe et Still in Rock n’est pas toute jeune. Elle ne fait que s’embellir. Masana Temples est son meilleur album. On ne traverse pas 2018 sans l’écouter ! Oh non.

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A également ne pas manquer :

Le Navy Gang qui ressort du spleen de Brooklyn (ici), l’excellent Death Valley Girls (ici), Mike Krol qui revient en force (ici), le Woo Club (ici) ainsi que quatre Gimme Top 5 : les meilleurs titres de sorcières (ici), de tombes (ici), de zombies (ici), de diable (ici).

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