Pinact : du college rock écossais

Pinact est un groupe originaire de Glasgow que l’on jurerait être californien – et avec des cheveux en pics. Le groupe avait fait paraître un premier album en 2015, le bien nommé Stand Still and Rot. Toujours chez Kanine Records (la maison de Surfer Blood, Grizzly Bear et bien d’autres encore), il revient avec The Part That No One Knows, deuxième album qui confirme la tendance du premier : sortez vos bracelets en cuir et vos jeans trop larges, on repart 10 ans en arrière !
Quelle drôle d’introduction que “The Part That No One Knows“. Pinact n’est pas le nouvel Nilsson, mais on y trouve malgré tout quelques aspirations communes. Toujours est-il que le titre est un peu curieux. On entre donc dans l’album avec “Bring You Down” et son pop punk façon du début 2000′. Les phases noisy laissent déjà apparaître le potentiel de Pinact qui, pour le reste, est un peu perdu dans le marasme d’American Pie. “Oh” est plus proche du côté slacker de la force, c’est ce qui va le mieux à Pinact. L’album alterne entre ces deux univers et Pinact fait le pari de les mêler – pop punk et slacker garage – ce qui n’est pas sans être casse-gueule…
Seams” repart donc dans la direction de Simple Plan (on s’en souvient tous, pas besoin de feinter la chose) non sans un certain talent, ce que “Regrettable Thrill” accentue encore plus. Ce college rock nous rappelle l’adolescence. Pinact est plus américain que les Américains, c’est limite. “Separate Ways“, pour conclure la face A, rajoute un peu de cheesy à la King Tuff. Mais Pinact ne semble pouvoir s’empêcher de couper le son par moment, ah ce vieux trick… gageons qu’il fonctionnera en live !
Bughouse” frôle avec du stoner, pour la première fois. On imagine les groupies du midwest qui écoutent le groupe avec amour, toutes les trois groupées devant la scène avec leurs cheveux colorés de rose et leurs IPA à la main. Nous, on mange un hot dog dans le fond de la salle, pas vraiment certains que Pinact parvienne à ses fins. Et puis, pour la première fois, “Again The World” nous fait oublier la réticence 2000s que l’on a depuis les premières notes de The Part That No One Knows et l’on se prend d’envie à jouer au beer pong avec ce morceau comme fond sonore.
Glitter” sera sélectionné pour Wet Hot American Summer 2 alors que “Everybody Says” semble dire nous dire que Pinact ne tentera pas plus de slacker, il est trop bien dans son punk à la Heathers. On passe donc directement à “Forever” qui veut nous aider à conclure. Si les mots too much n’existaient pas, ce titre l’aurait inventé. Et “– –” de nous donner un interlude conclusif.

Au final, Pinact tente de tirer la scène slacker du côté pop punk de la force. L’album catalogue de nombreux clichés du genre college, un peu comme Beyond Clueless l’a fait pour les films. Certains finissent pas attirer notre sympathie et l’on ne peut s’empêcher de penser au potentiel live. Pour le reste, on continuera d’écouter nos slackers favoris (liste) et on laissera la découverte des premières fois adolescentes à qui de droit.
Tracklist : The Part That No One Knows (LP, Kanine Records, 2017)
1. The Part That No One Knows
2. Bring You Down
3. Oh
4. Seams

5. Regrettable Thrill
6. Separate Ways
7. Bughouse
8. Again The World
9. Glitter
10. Everybody Says
11. Forever
12. – –

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