Anachronique : The Supremes (Soul Music)

The Supremes. Attention, légendes. Tout le monde connaît le “Baby Love” des Supremes. Mais ce groupe là représente bien plus qu’un simple single. The Supremes, c’est probablement la plus belle voix féminine de tous les temps (celle de Diana Ross). C’est également un sens du groove qui reste inégalé.
La musique des Supremes est pleine de symboles. Bien évidemment, le groupe a fait partie des premiers qui, uniquement composé de chanteuses noires, a connu un tel succès mondial. C’était important, pour l’Amérique de l’époque. Cette importance que l’on retrouve dans le soutien des Supremes à Sam Cooke, un des plus grands de tous les temps, mort (assassiné ?) alors qu’il s’engageait de plus en plus dans la défense des droits des noirs. En réalité, la musique des Supremes représentent bien plus. Il faut se détacher de l’image que le groupe véhiculait, car cette musique était trop manipulée par les labels et managers pour être réelle et analysable. Tout l’intérêt des Supremes transparait dans la sincérité de leur attitude. La puissance des mélodies qui était mise au service des Supremes n’aurait rien été sans que la belle voix de Diana Ross ne viennent se poser dessus.
Peu s’y étaient trompés. Certes, la Motortown Revue avait très (trop) vite surnommé le groupe No-hit Supremes. Ah, n’est pas prophète qui veut. A l’inverse, Smokey Robinson (une des plus belles voix masculines, son titre “You Can Depend On Me” est un pur chef d’œuvre), ancien voisin de Ross, a très vite placé d’immense espoir dans les Supremes. Il participera à construire le succès du groupe. Et puis, avouons que l’on doit quand même beaucoup à Berry Gordy Jr., fondateur du label Motown. Il devra également plus tard beaucoup aux Supremes qui demeurent son plus grand succès.
Alors, il est bien difficile de choisir un seul album dans la discographie des Supremes. Dans le même temps, passer en revue chacun d’entre eux nous prendrait de longs jours. Je mettrai donc à l’honneur Where Did Our Love Go, le premier album à hits des Supremes, également celui qui a défini la ligne artiste du groupe pour les années qui ont suivi. Cet album a non seulement l’avantage de ne souffrir d’aucun ralentissement, mais il est également truffé de mélodies éternelles qui ont été réinterprétées des dizaines de fois. 
Where Did Our Love Go“, le premier titre de l’album, était initialement destiné aux Marvelettes. Les Supremes en héritèrent par défaut et le single se vendra finalement à plus d’un million d’exemplaires. Ce titre demeure, à mon sens, le meilleur de tous les morceaux jamais enregistrés par les Supremes. Et pour cause, aucune chanson du groupe ne fait si bien ressortir la voix de Diana Ross. “Run, Run, Run” enchaîne dans une mouvance plus Pop. Bien entendu, “Baby Love” est LE titre le plus connu de toute la discographie des Supremes (avec “You Can’t Hurry Love“). Vous l’avez entendu des dizaines de fois, il fait partie de l’ADN collectif. “Come See About Me” fait partie de ces titres légendaires qui vont parfaitement ressortir la voix de Diana.
Long Gone Lover“, c’est l’un de ces titres early sixties, un transformateur (mettez-y un peu de mauvaise humeur avant l’écoute, il en ressortira un grand sourire). Ecrit par Smokey Robinson, ce titre est un Hit, un de ceux qui ont affolé les charts de l’époque. Un peu de romantisme post-fifties sur “Standing At The Crossroads Of Love“, la passion de l’époque retranscrite sur “Your Kiss Of Fire” et nous voilà déjà un dernier morceau, “Ask Any Girl.
N’hésitez surtout pas à aller fouiller dans la discographie des Supremes. Quelques dizaines de best of devraient vous aider à cibler les titres qui vous plaisent le plus avant d’aller rallier un album complet. Ne passez pas à côté de “Sunset” et “Misery Makes Its Home In My Heart“. Ecouter The Supremes nous permet une des plus belles plongées dans l’époque. Il y a des groupes de soul music qui ont incontestablement influencé la pop music. Les Supremes en font parties. Le sens de la culture populaire était décuplé, au point d’avoir un temps était présenté comme la réponse féminine à la British Invasion et aux Beatles. Peut être que les Supremes eurent connu encore plus de succès si Diana Ross et Florence Ballard ne s’étaient pas fachées. Quoi qu’il en soit, ce groupe s’impose non seulement comme l’un des symboles d’une Amérique nouvelle, mais également comme l’un des groupes les plus glamours de l’histoire. Ball, comme ils disaient.
























(mp3) The Supremes – Where Did Our Love Go? (1964)




(mp3) The Supremes – Sunset (1965)


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