Anachronique : Silver Jews (Indie Rock)

Silver Jews était un groupe originaire de New York formé par David Berman avec Bob Nastanovich et… Stephen Malkmus. L’histoire de Silver Jews est ainsi intimement liée à celle de Pavement (article).

Initialement formé sous le nom de Ectoslavia, Silver Jews a véritablement trouvé sa configuration finale en 1989 lorsque ses membres ont quitté l’Université de Virginia pour aller travailler à New York (Stephen Malkmus était alors garde dans un musée). Entre temps, Pavement est également formé. Silver Jews fera paraître six albums studio, jusqu’à Lookout Mountain, Lookout Sea en 2008. Beaucoup d’entre eux sont de qualité très inégale, à l’image de American Water paru en 1998 et qui contient le génial “Federal Dust” (ici). Cet opus est d’ailleurs le second et dernier où Stephen Malkmus sera présent, le premier étant Starlite Walker, l’objet de cet article anachronique.

Paru en 1994, Starlite Walker est le premier album de Silver Jews, également de loin son meilleur. On y retrouve beaucoup de l’énergie de Pavement, une musique souvent commune, des voix familières. La structure de “The Moon Is The Number 18” est par exemple similaire à beaucoup de morceaux de Slanted and Enchanted. Tout commence véritablement avec “Advice To The Graduate” (ici), le premier titre qui reste dans les mémoires. Pour tuer le suspens, le conseil principal demeure ‘On the last day of your life, Don’t forget to die‘. “Tide To The Oceans” donne à entendre un titre plus complexe, son écoute nécessite plus de patience. La voix de Stephen Malkmus est emmenée par un splendide refrain où ‘A million chuckers never felt wrong‘. “New Orleans” est-il l’ultime titre des Silver Jews ? La question est posée. On y retrouve la guitare des meilleurs Pavement, on y retrouve la nonchalance qui fait de ces minutes une pièce introuvable en 2013, la candeur de paroles qui racontent une véritable histoire. On accède ensuite à du très expérimental avec “The Country Diary Of A Subway Conductor“, un titre qui ne fera certainement pas l’unanimité. “Living Waters” et “Rebel Jew” sont deux pièces à prendre au second degré. Le dernier morceau, “The Silver Pageant“, est un fabuleux titre instrumental, une nouvelle ode à la vie.

En somme, Silver Jews n’a rien du side-project de Stephen Malkmus qu’on lui prête souvent. Il est un groupe pour les amoureux du son nineties où la musique Grunge faisait des éclats. Silver Jews combine l’esprit de cette génération à un Indie Rock de très grande qualité. Starlite Walker DOIT figurer dans vos bibliothèques. 

(mp3) Silver Jews – New Orleans

(mp3) Silver Jews – Tide To The Oceans

 

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