The new Osees is great, and if you disagree, you are wrong

ENGLISH

The new Osees, A Foul Form (August 12, 2022), has the merit of making people… talk. While some commentators have called it names, others have said it is “terribly bad,” “inaudible,” “horrible.” I understand them, even if they are wrong—regardless of one’s taste. A Foul Form is quite different from Osees’ last LPs. It takes us by surprise: while we were used to psychedelic and stoner rock albums, A Foul Form is punk and dark. A Foul Form is excellent for this very reason, and, at least, deserving. Not that I worship the artist who surprises for the sake of it, but when the surprise is made of many hits, I can’t sulk for long.

If you look at it closely, A Foul Form derives from an implacable logic. For a few years (Orc, 2017), Osees had been slowly turning towards progressive rock. He released new albums like space rock artists were releasing LPs in the 1990s. Face Stabber (2019) will remain, I believe, the best of the genre. But the robotic nature of Osees’ music was not meant to hide the band’s identity. Dwyer comes from the punk scene. Coming back to “punk versus hard rock” (short hair versus long hair), nobody ever doubted Dwyer belongs to the first clan. So, here is my take in a nutshell: calling A Foul Form bad, when, in fact, it goes back to the Osees’ original punk spirit, is simply calling Osees’ bad. In my view, only the most recent LPs can be challenged from a fan perspective.

A Foul Form is loud and proud about being punk. The songs are short, incisive, real stabs that remind us of Washington D.C. punk scene. The album surges at a dizzying speed, from the colorful clip of “Funeral Solution,” through the thrusts of “Fucking Kill Me” to the funeral march of “Perm Act.” Dwyer doesn’t just come full circle by returning to the very garagey sounds of Coachwhips, instead, he goes for extremely well-produced punk, as if Zappa had compressed his 8-minute tracks into 120 seconds. Each song has too many variations for the album ever to become too familiar. In short, Osees makes A Foul Form the best statement of 2022. It reaffirms the identity of a band that always surprises us. A Foul Form stands here, splendid, in front of us.

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FRENCH

Le nouvel album des Osees, A Foul Form (12 août 2022), a le mérite de faire parler. Et de ne pas faire l’unanimité. Tandis qu’une partie des commentateurs semble décidée à lui adresser des petits noms d’oiseaux, d’autres ont qualifié cet album de “terriblement mauvais”, “inaudible”, “horrible”. Je les comprends, même s’ils se trompent—indépendamment des goûts de chacun. A Foul Form, c’est un Osees très différent des derniers LPs. L’album semble nous prendre à rebrousse poils : alors que nous étions habitués à des albums de rock psychédélique et stoner, A Foul Form est punk et noirâtre. Il est de mon point de vue excellent pour cette raison, et, au minimum, très méritant. Non pas que je vénère l’artiste qui surprend pour le plaisir, mais lorsque la surprise est agrémentée de nombreux hits, je ne peux longtemps bouder mon plaisir.

A y regarder de plus près, A Foul Form est d’une logique implacable. Depuis quelques années déjà (Orc, 2017), Osees se tournait lentement vers un profile rock progressif. Les albums s’enchaînaient comme les artistes de space rock enchaînaient les acclamations dans les années 1990s. Face Stabber (2019) restera, je crois, comme le meilleur du genre. Seulement, la robotisation de la musique Osees ne devait pas cacher l’identité du groupe. Dwyer vient de la scène punk. À y revenir au combat punk versus hard rock (cheveux courts versus cheveux longs), personne n’a jamais pu douter de l’appartenance de Dwyer au premier clan.

A Foul Form vient nous le redire. Les titres sont courts, incisifs, bref, de véritables coups de poignard qui rappellent une scène punk très Washington D.C.. L’album déferle à une vitesse vertigineuse, depuis le clip coloré de “Funeral Solution”, en passant par les poussées de “Fucking Kill Me” jusqu’à la marche funèbre de “Perm Act”. Dwyer ne se contente pas de boucler la boucle en revenant aux sons très garage de Coachwhips, il fait plutôt dans un punk extrêmement bien produit, comme si Zappa avait compressé ses morceaux de 8 minutes en 120 secondes. Chaque morceau fait état de trop nombreuses variations pour que l’écoute ne révèle une quelconque lassitude. Bref, Osees fait de A Foul Form le plus beau statement de l’année 2022. Il réaffirme l’identité d’un groupe qui n’a jamais fini de nous surprendre. Il est là, splendide, devant nous.