Best of the 2010s: Trophies of the decade



BEST OF THE 2010s
n°17/20

It’s about time: let’s celebrate the end of the decade. I have decided to dedicate the entire month of December to what made the beauty of the 2010s. In total, I will publish 20 articles dedicated to the last ten years, all gathered on this dedicated page: here. Let’s go!


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Trophies of the decade

LES ARTISTES



Meilleur artiste/groupe de la décennie : John Dwyer (Oh Sees)

Il me serait trop long d’expliquer les raisons de ce choix, et après tout, j’ai dédié des dizaines d’articles aux Oh Sees tout au long de la décennie, chacun apportant un semblant d’explications. Je ne rebondirai ici que sur le match qui l’a opposé à Ty Segall en final du grand Mortal Kombat Still in Rock. À mon sens, Oh Sees fait en mieux tout ce que fait Ty Segall. Surtout, il est plus percutant, et, plus inventif. Ty Segall a énormément varié durant les années 2010s, mais John Dwyer reste à ce titre un cran au-dessus (voir le combat), il a produit des titres punk, des titres psychédéliques qui se sont de véritables épopées, des titres de folk, des titres de pop. Pour couronner le tout, il a délivré des centaines de lives absolument légendaires (ah, les deux batteries…), des morceaux épiques, des morceaux punk, bref, la bande-son de toute une vie.



(mp3) Oh Sees – Gelatinous Cube


Meilleur artiste pop

Sans conteste, c’est Mac DeMarco qui enlève la palme du meilleur artiste pop. Je me souviens encore de ses premiers concerts à Brooklyn, nous n’étions pas plus de 20 dans le public. Depuis, Mac est devenu la star que l’on connait, avec ses groupies et ses détracteurs (ça fait chic, voyez cet article), mais cela n’enlève rien au fait que Mac demeure l’artiste pop qu’il était, un type complètement barjot qui ne changera véritablement jamais. Chacun de ses albums est un hit, une perfection en matière de pop. Mac est désormais immortel.

Meilleur artiste folk

Comment ne pas choisir Kurt Vile dans la catégorie meilleur artiste folk des années 2010s. En trois albums seulement, Kurt Vile aura mieux que personne assurer la réconciliation entre le sud et le nord, entre le country side et le cool New-Yorkais, entre les générations et les styles musicaux. Sa discographie entière est un sans faute, il aura largement dominé le genre folk/country/sud et il a désormais sa place aux côtés de Neil Young et autres voyageurs.

Meilleur artiste garage rock/punk
Bien évidemment, Ty Segall emporte la palme du meilleur artiste garage, de loin, de très très loin. Je le disais déjà hier, Ty Segall est l’artiste le plus influent de la décennie. Il est responsable à lui tout seul de la création de dizaines de milliers de groupes, de concerts, de soirées inscrites quelque part dans le panthéon personnel de chacun. Ty Segall est lui aussi devenu immortel durant les années 2010s.

Meilleur artiste/groupe psychédélique
Je l’ai dit et je m’en tiens donc à mes propos passés, conscient que multiplier les étiquettes et les louanges ne sert à rien si c’est pour les oublier : King Gizzard est à mon sens le meilleur groupe psychédélique de l’histoire. Auteur de pas moins de 16 albums (ça aide à rentrer dans les top 100, n’est-ce pas), King Gizzard aura littéralement explosé le genre psychédélique, l’emmenant là où personne ne l’avait jamais tiré. Par le passé, ils (euxétaient souvent trop pop et sans variation, ou trop mielleux, ou trop hippie-mou, ou trop expérimentaux à la limite (souvent franchie) de l’incompréhensible, mais King Gizzard a délivré une grosse poignée d’albums à thème qui ne souffrent d’aucun de ses défauts. Il est largement au-dessus.


Artiste avec les pochettes les plus laides

Voilà bien une autre catégorie pour laquelle décerner le titre fut chose aisée. Je me suis fendu d’un artiste Fake News sur le sujet (lien), Oh Sees est un adorateur du laid, de l’hideux, de l’ignoble même. Ses pochettes en sont généralement un très bon indicateurs, particulièrement en ce qui concerne celles de la seconde moitié de la décennie.
Artiste le plus sous-estimé

Total Slacker passe en dessous de tous les radars. C’est une honte. Le groupe mérite tous les honneurs que reçoivent les plus grands. Il a magnifié par deux fois la culture slasher, ce genre d’horreur où un psychokiller s’en prend, généralement, à une bande d’adolescents. Il l’a fait à l’aide de deux albums psycho-slacker (pour couronner la confusion des genres), avec ironie et sonorités nineties, comme il se doit. Bref, Total Slacker est très largement le groupe le plus sous-estimé de la décennie. Je vais y remédier en fin de semaine.

Meilleur artiste venu des années 2000s

John Dwyer mérite ce titre, sans hésitation aucune. Lui qui s’est illustré avec Coachwhips, Zeigenbock Kopf et Pink And Brown aux débuts des années 2000s n’en finit pas de surclasser tout le monde, preuve en est avec Thee Oh Sees.
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LES ALBUMS

Meilleur album le plus mystérieux
Deerhunter – Halcyon Digest: mais que veut-il nous dire ?
Meilleur premier album
Tame Impala – Innerspeaker: des mélodies altérées au soleil

Album le plus influent
Mac DeMarco – 2 : des centaines de groupes auront imité cet album.

Meilleur album le plus brut
Naomi Punk – Television Man: coups de boutoir métallurgiques

Meilleur album acoustique
Ty Segall – Sleeper: le cauchemar acoustique de Ty Segall

Meilleur album européen
TH da Freak – The Hood: un hymne aux nineties classé personnel

Meilleur album le plus californien
Wavves – Afraid of Heights: les skateparks californiens

Meilleur album le plus poétique
Murals – Violet City Lantern: une balade nocturne au milieu des lucioles

Meilleur album le plus trash
Fidlar – Fidlar: du punk grossier et slacker

Meilleur album le plus énervé
Perfect Pussy – Say Yes to Love: un scud’ qui met K.O. le riot grrrl

Meilleur album le plus nineties
Total Slacker – Slip Away: une épopée horrifique dans un film 90s

Meilleur album à thème
King Gizzard – Murder of the Universe: la fin du monde en rock psychédélique
Pochette d’album la plus incompréhensible

Total Slacker – Slip Away (cliquez donc) : il y a un hipster en fauteuil roulant qui regarde un canapé en feu sur lequel un nounours est posé : pourquoi ? Je me souviens encore de Tucker Rountree, heureux à l’idée d’avoir trouvé cette pochette qui me la décrivait alors que j’attendais le début de son concert à Pianos (NY). Je n’avais rien compris. Je n’ai toujours rien compris.

Et enfin… le choix des lecteurs

Merci ! Merci pour votre participation au tournoi Still in Rock, le grand Mortal Kombat des années 2010s. Après plusieurs milliers de votes, vous avez élu Ty Segall comme Grand Empereur de la décennie. Que les historiens prennent note.

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