The Entire Universe : too much or too good?!

Je n’ai pas vraiment pour habitude d’écrire au sujet de singles, ni même de 45 tours. Mais il faut parfois déroger à nos règles qui n’ont aucune raison d’être maintenues coûte que coûte, je crois. Si je le fais ici, c’est que le nouveau titre de The Entire Universe est excellent et que je veux en profiter pour vous présenter le groupe avant qu’il ne soit trop tard.

The Entire Universe est un groupe originaire de Los Angeles qui commence à connaître son petit succès. Et c’est bien mérité. Auteur de seulement trois morceaux, il semble avoir bien compris comment fonctionne le système médiatique. Preuve en est, cela fait déjà trois fois que je croise sa route. Sa page Facebook est également remplie de photos qui font de parfaits appels aux clics. Mais je n’ai pas une envie particulière d’imiter la presse du cool et d’écrire sur un groupe parce que, à l’évidence, sa popularité est sur le point d’exploser. The Entire Universe, outre son maquillage, brille par une garage pop qui est à ce point évidente que l’on en vient à se demander si son principe talent n’est pas finalement son esprit de synthèse. Qu’il continue ainsi à jouer le jeu tant que sa musique est à ce point captivante.
Ça ne partait pourtant pas très fort. En septembre, il faisait paraître “Revolving Sun“, un titre correct. Il réitérerait avec “Can They Hear?“, lui aussi plutôt agréable, mais pas franchement novateur. Mais avec “Just Don’t“, ah… là, tout a changé ! Là, on écrit, là, on complimente, là, on danse et on hoche la tête et on ondule le corps. Là, on se dit que l’on tient la nouvelle découverte en matière de garage pop. Là, on se dit que Los Angeles est encore belle, que The Entire Universe est un inventif, un créateur de belles mélodies qui, pour ne rien gâcher de notre plaisir, produit parfaitement sa musique. C’est fort, très fort déjà !



Ainsi, il lui faudra peu pour attirer l’attention de nombreux médias. Voici quelques idées, un peu au hasard : changer de nom, continuer les pochettes NSFW, changer de look, sembler encore plus prétentieux ou… sortir un excellent premier album ?! Le groupe dit l’avoir enregistré. Attendons patiemment.
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Oh, parce que cet article est plus petit qu’à l’habitude et que les habitudes – malgré mon introduction mesongère – ont tout même leur importance, je profite de l’espace restant pour vous livrer ces quelques vers d’Alen Ginsberg sur le sujet de Los Angeles (en autre), ville du groupe : 
Sacré Peter sacré Allen sacré Solomon sacré Lucien sacré Kerouac sacré Huncke sacré Burroughs sacré Cassady sacré l’inconnu sodomisé et les mendiants souffrants sacrés les hideux anges humains ! 
Sacrée ma mère à l’hôpital psychiatrique ! Sacrées les bites des grands-pères du Kansas ! 
Sacré le saxophone rugissant ! Sacrée l’apocalypse bop ! Sacrés les orchestres de jazz la marihuana les initiés la paix et la came et la batterie ! 
Sacrées les solitudes des gratte-ciels et des trottoirs ! Sacrées les cafeterias remplies de multitudes ! Sacrées les mystérieuses rivières de larmes sous les rues ! 
Sacré le juggernaut solitaire ! Sacré l’immense agneau des classes moyennes ! Sacrés les bergers fous de la rébellion ! Celui qui aime Los Angeles EST Los Angeles ! 
Sacré New York Sacré San Francisco Sacré Peoria et Seattle Sacré Paris Sacré Tanger Sacré Moscou Sacré Istamboul !
Sacré le temps dans l’éternité sacrée l’éternité dans le temps sacrées les horloges dans l’espace sacrée la quatrième dimension sacrée la cinquième Internationale sacré l’Ange dans Moloch ! 
Sacrée la mer sacré le désert sacré le chemin de fer sacrée la locomotive sacrée les visions sacrées les hallucinations sacrés les miracles sacré le bulbe de l’œil sacré l’abîme ! 
Sacrée la Clémence ! le Pardon ! la Charité ! la Foi ! Sacrés ! nos Corps ! souffrant ! magnanimité ! 
Sacrée la surnaturelle intelligence extrêmement brillante bonté de l’âme !

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Tracklist : Just Don’t (Single, Super Fan 99, 2018)
1. Just Don’t

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