LOOK BACK: Naomi Punk – Television Man (2014)

Ah, the end of the decade… so here we are. To celebrate the 2010s, and to anticipate the ranking of the best albums of the last 10 years, I am starting a nostalgico-musicalo-retrospective to be featured every Monday. To this end, I bring out Still in Rock archives, a good excuse to listen to some “old” songs again and start the week in the best possible way. Here is Still in Rock new series: LOOK BACK.


La fin de la décennie… nous y voici donc. Pour fêter la fin des années 2010s, et pour anticiper le classement des meilleurs albums de ces 10 années, je débute une rétrospective musicalo-nostalgique. Et pour ce faire, je compte bien ressortir les archives Still in Rock, une bonne excuse à l’écoute de quelques “vieilles” chansons pour commencer la semaine dans la meilleure des dispositions possibles. Voici la nouvelle rubrique de Still in Rock : LOOK BACK.

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Le 17 août 2014, je disais (en résumé) de l’album Television Man de Naomi Punk :

Mesdames et Messieurs, approchez donc et soyez les bienvenus dans le Colisée Naomi Punk. Le combat des gladiateurs s’apprête tout juste à commencer. La soirée sera belle, la soirée sera sanglante.

Cet album est indéniablement avant-gardiste, il ose là où personne n’a jamais osé. À la différence de Slip Away de Total Slacker qui prend le Grunge pour le tirer encore plus loin plus dans ses derniers retranchements, celui-ci influe un changement de direction en y introduisant un Punk New Yorkais qui lui était jusqu’alors étranger. Et puis, force est de constater qu’il est tout aussi poétique qu’extrêmement noir. C’est en partie ce qui le rend si attachant. Naomi Punk n’a rien perdu de sa dextérité à battre le fer, et il semblerait que Patrick Bateman (American Psycho) soit en charge de s’assurer de la finesse de la lame.

La batterie suit directement la guitare dans le but d’occuper au mieux l’espace, c’est ce qui donne un aspect industriel à ces morceaux. Ils cognent en effet par intermittence, comme le groupe aime tant le faire. Naomi Punk semble être à la recherche permanente d’une source lumineuse. C’est le leitmotiv de cet opus.

Nous avons tous l’orgueil de vouloir fouler en premier le territoire des plus grandes créations. Cette obsession pour l’Histoire nous pousse à toujours relativiser le présent. Cet album ne doit pourtant pas être relativisé. Je ne peux m’empêcher d’être attristé par l’idée qu’il n’aura probablement pas l’impact qu’un Nirvana alors qu’il surpasse ses créations. Mais qui sait, le temps se dit être révélateur du plus grand.

En 2019, je rajouterais :

Ma critique de cet album était extrême : meilleurs que Nirvana, les Naomi Punk ? Ben ouais. Les années ont passé et j’écoute toujours cet album lorsque me prend l’envie de grunge, de puissance, de nervosité, de coup de massue, de colère, quelque chose de très brut sans aucun enrobage. C’est donc souvent. Naomi Punk rentre dans mon top 10 de la décennie parce qu’il a (notamment) délivré deux albums qui ne seront jamais approchés par personne. C’est, sans aucun doute, le groupe que je tiens le plus haut dans mes standards personnels que je cite le moins par ailleurs. Et pour cause, aucun autre groupe ne mérite que je le compare à Naomi, d’où la nécessité de cette rubrique “Look Back”, pour parler de ce qui est tu. 

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